Rencontre avec l’Association d’Aide Culturelle et Sociale de Seine-Saint-Denis à Aubervilliers

Ce samedi 16 mai à Aubervilliers, je rencontrais l’Association d’Aide Culturelle et Sociale de Seine-Saint-Denis (lAASCSSD). J’ai eu le plaisir d’échanger avec les bénévoles, autour du travail social et culturel que l’association accomplit depuis des années au quartier Valles, de l’aide précieuse qu’elle a apporté plus récemment, durant la crise du COVID-19, et des moyens de travailler ensemble pour améliorer la vie du quartier.

Le travail social et culturel des bénévoles transforme un quartier et change des vies

Créée en 2008 et présidée par Mme Coulibaly, l’AASCSSD a réalisé un travail remarquable, à destination des habitants du quartier Valles et bien au-delà, d’Aubervilliers et de toute la Seine-Saint-Denis. L’association propose notamment des cours de langue et de couture aux femmes, bien souvent issue de l’immigration. Des habitantes viennent suivre ses activités de tout Aubervilliers, et bien au-delà, de tout le département. L’association leur offre ainsi un précieux cadre de sociabilité, leur évitant d’être isolées ou de rester dans la sphère familiale. Et elle leur permet de maîtriser le français, et d’être ainsi plus à l’aise dans leurs démarches administratives, dans l’accompagnement de la scolarité de leurs enfants, et dans l’accès à l’emploi. Ce sont ainsi de nombreuses vies de femmes qui ont littéralement été transformées par ce qu’elles ont appris, par le contact avec les personnes qu’elles ont côtoyé au sein de l’association. Plus largement, c’est toute la vie du quartier qui a été transformée, apaisée, par l’existence d’une structure associative accompagnant les femmes et les familles.

Les bénévoles se sont engagés pleinement dans lutte contre le COVID-19

Engagée depuis des années, l’association de Mme Coulibaly n’est pas restée passive face à la crise du COVID-19. Elle a organisé un canal d’échange sur messagerie, pour garder le contact avec les habitantes suivies, et maintenir les cours de langues auxquels tant d’entre elles sont attachées. Surtout, l’association a mis ses activités de couture au service de la production de masques, dans le cadre du collectif Auber Solidaire contre le COVID-19. Avec quelques machines à coudre et du tissus collecté auprès de donateurs, Mme Coulibaly et les bénévoles ont produit dans leur local plusieurs centaines de masques qui ont pu être distribués à la population. Une contribution inestimable, là où le gouvernement n’a pas été capable de planifier la production et la distribution de masques.

Là où le pouvoir a failli à ses devoirs, la mobilisation citoyenne est la clef

Il faut saluer le travail de bénévoles associatifs comme ceux de l’AASCSSD et les remercier pour leur engagement. Dans un département comme la Seine-Saint-Denis, où l’État faillit trop souvent à remplir ses missions, où les services publics manquent de moyens, et leur générosité sont le principal ciment qui permet de faire vivre la solidarité à l’échelle d’un quartier, d’une ville. Leur travail illustrent le rôle central de la mobilisation citoyenne, là où les pouvoirs, les élites, manquent à leurs devoirs.

Travailler main dans la main, avec et au service des habitants

Pour un élu, vouloir changer les choses, améliorer la vie des habitants, c’est nécessairement soutenir cette mobilisation citoyenne, se mettre à sa disposition, être son relai. Et pour un Député d’opposition tel que je le suis, les remontées de ces bénévoles qui connaissent leur quartier mieux que quiconque sont indispensables. C’est ainsi que nous avons pu échanger autour du projet d’une proposition de loi sur la lutte contre les discriminations à l’embauche, dont sont victimes tant d’habitants de la Seine-Saint-Denis et d’Aubervilliers. Une proposition de loi que nous pourrons co-construire avec les associations comme l’AASCSSD, avec les citoyen·nes. Travailler main dans la main, avec au service des habitants, là est le plus noble devoir d’un représentant du peuple : je ne l’oublie jamais.