Urgence sociale dans les HLM : qu’attend le gouvernement ?

À l’Assemblée nationale, j’ai interpellé le ministre du logement, Oliver Klein, sur l’urgence sociale que vivent les offices HLM et leurs locataires du fait de la politique catastrophique du gouvernement.

Avec la crise et la hausse des prix de l’énergie, les tarifs imposés par les fournisseurs d’énergie aux bailleurs risquent d’être multipliés par 3 ou 4. Si rien n’est fait, ces hausses vont se répercuter sur les charges des locataires, qui risquent d’exploser. Dans le logement social, 35% d’entre eux vit sous le seuil de pauvreté ; la majorité gagne seulement le SMIC. Ils sont à quelques euros près, tous les mois. Vont-ils devoir choisir entre se loger, se chauffer, et manger ? Les organismes HLM ne cessent d’alerter, mais le gouvernement n’est pas à la hauteur. Son fameux « bouclier tarifaire » est très insuffisant.

Plus largement, 5 ans de Macron ont clochardisé le logement social. Les HLM ont subi une cure d’austérité : 6 milliards d’euros de moins entre 2018 et 2022. Le résultat de ces coupes budgétaires est désastreux : chute des nouvelles constructions, immeubles mal entretenus, ascenseurs, chaudières qui ne marchent pas. Et ce sont encore les plus modestes qui subissent les conséquences tous les jours. À Aubervilliers, des habitants grelotent de froid, faute d’un chauffage fonctionnel ; des personnes âgées ne peuvent pas sortir, parce que leurs ascenseurs sont en panne.

Les solutions existent pourtant. Nous ne cessons de les proposer, avec le groupe LFI-NUPES : taxer les superprofits des fournisseurs ; bloquer les prix de l’énergie ; protéger et aider réellement les bailleurs sociaux. Mais Macron et son gouvernement ne veulent rien entendre. Ils s’en fichent. La réponse que m’a faite le ministre Olivier Klein suffit à tout résumer : il n’y a aucun problème, dit-il, et il ne connait aucun bailleur social où des locataires ne sont pas chauffés. Un comble ! Hors-sol et méprisant. Comme tous les macronistes. Nous continuerons de nous battre, pour en finir avec ce scandale.

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