Rassemblement pour Elsa-Marie et Sihem

Hier, Aubervilliers était rassemblée pour porter le deuil d’Elsa-Marie et Sihem, assassinées le 8 janvier, par le conjoint et père des victimes. C’est le 2ème féminicide en quelques mois à Aubervilliers, le 3ème en quelques années, après l’assassinat de Marie, en novembre 2018, et de Hamana, en septembre 2021. Dans notre pays, ce sont 113 féminicides au moins qui ont été recensés au cours de l’année 2021. Nous rendons hommage aux victimes. Nos pensées accompagnent leur famille et leurs proches.

Ces crimes atroces nous bouleversent et nous obligent : tout mettre en œuvre pour protéger les victimes des violences faites aux femmes et leurs enfants, et tout faire pour prévenir ces violences, en libérant la parole des victimes, et en renforçant les dispositifs de prise en charge et de protection. Des moyens de protection existent déjà, quoique toujours insuffisants et trop éloignés et peu connus des personnes concernées.

La Seine-Saint-Denis a joué un rôle pionnier, avec l’observatoire départemental des violences faites aux femmes, premier du genre, créé par le conseil départemental en 2002, qui permet, en synergie avec les services de l’État, les collectivités, les associations, de déployer de nombreux dispositifs pour la prévention, l’accompagnement et la protection des victimes. Mais malgré le « grenelle des violences conjugales » organisé par le gouvernement, aujourd’hui encore, nous sommes très loin du milliard d’euros demandé par les associations pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

J’ai écrit à la Ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno, au président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, et à la maire d’Aubervilliers Karine Franclet, pour le proposer de travailler de conserve à un renforcement des dispositifs de prévention, d’accompagnement et de protection à Aubervilliers.

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