Discussion en séance publique de la loi de programmation militaire (LPM) – première journée

Le mardi 20 mars 2018, a commencé la discussion en séance publique de la loi de programmation militaire (LPM). La loi de programmation militaire a pour but de programmer les dépenses militaires sur le temps long, de façon à pouvoir lisser l’effort d’acquisition de nouveaux matériels particulièrement couteux, et qui ne peuvent pas être pris en charge sur le budget d’une année. L’organisation de ces dépenses dépend donc de la réflexion stratégique sur le même temps, afin de donner les moyens aux armées adéquats à l’anticipation que l’on peut faire de leur engagement.

Or, la revue de défense stratégique ne tranche pas les grands débats stratégiques. En conséquence, la LPM se contente d’énumérer des dépenses, dans l’illusion que la technologie permettra de pallier l’absence de réflexion stratégique réelle.

Voir ci dessous l’intervention générale sur la LPM :

➡️ Lire le texte de l’intervention.

 

Voir ici la discussion de l’article 1 où Bastien Lachaud et Jean-Luc Mélenchon sont intervenus  pour dénoncer l’hypocrisie du gouvernement concernant la pseudo « hausse » du budget des armées. Puisque la plupart de cette hausse est programmée après la fin du présent quinquennat, donc engage la prochaine majorité, et non l’actuelle. A laquelle reviendra le soin de voter, ou non, les crédits dans les budgets annuels.

Bastien Lachaud, Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière et Danièle Obono ont pris la parole dans la discussion de l’article 2 qui supporte le rapport annexé de la LPM. Il s’agit de l’analyse géopolitique portée par le gouvernement, qui est censée justifier les choix militaires, et donc budgétaires de la LPM.

➡️ Lire ici le rapport annexé (à la fin de la LPM)

 

Bastien Lachaud, Alexis Corbière et Jean-Luc Mélenchon ont défendu des amendements visant à établir une liste claire des pays menaçant la paix. Le premier amendement consiste à ajouter la Turquie et les Etats-Unis dans la liste des menaces : « L’agressivité de la diplomatie étasunienne et le durcissement du pouvoir turc à l’intérieur et à l’extérieur font croître les tensions. » Le deuxième amendement est centré sur les Etats-Unis, le troisième sur la Turquie, qui suscite davantage que des inquiétudes au vu de leur offensive sur les Kurdes à Afrin. Tous les groupes sauf LREM étaient d’accord avec l’amendement. Il s’en est fallu de peu pour qu’il soit voté.