Suite à l’annonce par la RATP du report sine die de l’ouverture des stations de métro Aimé Césaire et Mairie d’Aubervilliers, Bastien Lachaud a souhaité visiter le chantier du métro à Aubervilliers afin de se rendre compte par lui-même de l’état d’avancement des travaux, et solliciter auprès des responsables du chantier des explications sur les retards.
Concernant la station Aimé Césaire, le gros œuvre étant pratiquement terminé à l’intérieur, les travaux de second œuvre devraient débuter avec l’été. Un nouveau chantier permettra de réaliser un accès à la station par la rue de la Commune de Paris. Les travaux seront donc, selon les dires de la RATP, pour cette station achevés à temps.
Cependant, l’ouverture de la station Aimé Césaire comme terminus provisoire pose un problème essentiel. En effet, une station de terminus doit posséder des voies de garages disponibles, afin de pouvoir garer les trains et faire les manœuvres de demi-tour.
Or, cette station n’ayant pas été prévue comme station de terminus, il semble difficile que cette station puisse ouvrir avant la station Mairie d’Aubervilliers. De plus, la station de la Mairie d’Aubervilliers comporte aussi un atelier de réparation des rames, qui est essentiel en cas de dysfonctionnement.
En tout état de cause, même si cela a pu être sous-entendu lors des différentes annonces sur le sujet, il semble difficile que l’ouverture de la station Aimé Césaire puisse avoir lieu avant celle de la Mairie, et ce même si la station est livrée dans les temps.
Concernant les travaux de la station Mairie d’Aubervilliers, selon la RATP, les caractéristiques du sol à cet endroit-là sont les principales causes du retard de livraison. A ce stade, et depuis l’année dernière déjà, la boîte qui servira de station est envahie par les eaux. La RATP utilise d’habitude un processus de refroidissement des parois permettant d’empêcher la pénétration de l’eau. Si cette technique à base de saumure, a bien fonctionné au niveau de la station Aimé Césaire, elle s’est avérée inefficace au niveau de la station de la Mairie. Une nouvelle technique est donc en cours d’installation permettant un refroidissement plus efficace, bien en dessous de 0° avec de l’azote (-173°). L’installation n’étant pas terminée, il faudra encore que l’eau descende et que l’étanchéité soit parfaite pour les travaux reprennent.
Malgré l’insistance de Bastien Lachaud, la RATP n’est pas en mesure de fournir un nouveau calendrier avant l’été. Il a questionné les responsables sur la pertinence des choix qui ont pu être faits ainsi que sur les économies qui ont pu être réalisées par moment et qui ont sans doute provoqués la situation actuelle. Il n’a bien évidemment pas eu de réponses claires là-dessus.
Bastien Lachaud va donc envoyer un courrier à la Direction Générale de la RATP pour qu’une délégation composées d’élu·e·s et d’associations soit reçue. Il a déjà interrogé la Ministre des transports sur ce sujet par une question écrite.
Car nous restons persuadés que si ces travaux se déroulaient ailleurs le calendrier serait aujourd’hui respecté, et toutes les mesures auraient été mises en place afin d’éviter ces retards successifs.