Le 5 novembre 2019, Bastien Lachaud a dénoncé la persistance des inégalités de salaire entre les femmes et les hommes, qui provoque des inégalités sociales tout au long de la vie. Elles se creusent notamment à l’arrivée d’un enfant, où les femmes connaissent des ruptures de carrière, que ne connaissent pas les hommes. Il faudrait au contraire allonger le congé paternité, pour que les deux parents s’impliquent dans la naissance et l’accueil de l’enfant, et que les femmes ne soient pas discriminées pour cela. Il a dénoncé les belles paroles du gouvernement, qui ne permettent pas d’imposer l’égalité salariale, et se contentent d’incantations qui n’ont aucun effet. Il a rappelé que si les femmes étaient payées autant que les hommes, le surcroit que cotisation que cela créerait permettrait de financer la retraite à 60 ans pour toutes et tous. La ministre du travail a prétendu que le problème était réglé, mais la ministre à l’égalité prévoit une nouvelle loi. Pourquoi une nouvelle loi s’il n’y a pas de problème ? même le gouvernement n’est pas d’accord pour savoir s’ils ont réglé le problème ou non. Une chose est sûre : sans mesures contraignantes pour les entreprises, il n’y aura pas d’égalité salariale.
Voir ci dessous le texte de son intervention :
Aujourd’hui, à partir de 16h47, les femmes travailleront gratuitement jusqu’à la fin de l’année. L’inégalité salariale discrimine, encore et toujours les femmes, à poste, diplômes et responsabilités égales. L’égalité est un combat universel, car elle émancipe tout le monde. C’est la première des batailles pour lutter contre les stéréotypes de genre. L’inégalité salariale est l’origine de toutes les inégalités, en termes de plan de carrière, de retraites, de congé à l’arrivée d’un enfant, de précarité. Les femmes, on le sait, sont les premières victimes des emplois précaires, des horaires fractionnés, et du temps partiel imposé, qui attaquent l’égalité salariale.
Il faut que l’égalité de salaire dure toute la carrière des hommes et des femmes. La maternité est aujourd’hui un risque pour la carrière des femmes, et en fait leur destin social. C’est du fait de la possibilité d’un congé maternité que les carrières des femmes sont bridées par les entreprises. C’est après un congé maternité que l’inégalité du partage des tâches dans un couple s’accroit. Pour que cela cesse, il faut étendre le congé paternité, pour faire l’égalité des carrières des femmes avec celles des hommes.
Si nous imposons l’égalité salariale, le surcroit de cotisations sur la retraite que cela génèrerait permettrait de financer la retraite à 60 ans pour tous. Au lieu d’appauvrir les retraités, vous pourriez d’un seul coup faire l’égalité salariale, et permettre à toutes et à tous de partir à la retraite à 60 ans, au lieu de mourir au travail.
Aussi, M. le Premier Ministre, ma question est simple : quand enfin votre gouvernement va cesser ses belles déclarations d’intention, quand allez-vous prendre des mesures contraignantes pour imposer l’égalité salariale dans notre pays ?
Réponse à la réponse de la ministre :
Merci de cette réponse, mais mettez-vous d’accord dans le gouvernement. Si la loi a tout réglé, pourquoi Marlène Schiappa annonce-t-elle une nouvelle loi ? Je ne vous parle pas de mesurettes, je vous parle de mesures contraignantes :
Favoriser des congés parentaux de durée identique entre les parents
Augmenter les sanctions financières et pénales contre les entreprises qui ne respectent pas cette égalité, pouvant aller jusqu’à l’interdiction d’accès aux marchés publics
Revaloriser les métiers occupés majoritairement par des femmes (qualifications, grilles salariales…) et agir pour l’égal accès à toutes les formations et à tous les métiers