Avenir de l’IHEDN après la fermeture de l’INHESJ

Au vu de la récente suppression de l’Institut national des hautes études de sécurité et de justice, Bastien Lachaud interroge M. Philippe sur l’avenir de l’Institut des hautes études de défense nationale :

M. Bastien Lachaud interroge M. le Premier ministre sur l’avenir de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). En effet, la presse a fait savoir que l’IHEDN risquait à moyen terme de connaître le même sort que son alter ego, l’Institut national des hautes études de sécurité et de justice (INHESJ) dont la fermeture a été confirmée par le Premier ministre le 8 octobre 2019. La fermeture de cet établissement créé en 1989 suscite une vive désapprobation, partagée par M. le député. Elle témoigne d’un profond mépris pour le débat intellectuel et sa capacité à nourrir la décision publique. Le moment de crise que l’on traverse en matière de sécurité publique et de maintien de l’ordre aurait pourtant dû inciter à préserver et même encourager le développement de l’INHESJ. La répression exercée à l’encontre des gilets jaunes a notamment prouvé l’insuffisance des doctrines aujourd’hui mises en œuvre par les autorités. Cette fermeture fait donc naturellement craindre pour l’avenir de l’IHEDN. Cet établissement contribue grandement aux échanges intellectuels entre monde civil et monde militaire. Il participe au renouveau et au rayonnement de la réflexion stratégique française. La transformation du contexte géopolitique et des menaces, la « révolution dans les affaires militaires » que certains observent, tout concourt à rendre nécessaire une institution où l’échange libre et la production d’idées nouvelles sont encouragés. Il en va de la capacité d’adaptation de la défense nationale mais aussi de la bonne compréhension entre citoyens, militaires et autorités civiles qui est, à vrai dire, une condition de l’équilibre et du bon fonctionnement d’institutions démocratiques. C’est pourquoi il souhaite savoir si le Premier ministre peut prendre l’engagement que l’existence de l’IHEDN dans sa forme actuelle ne sera pas remise en cause.