J’interroge Blanquer sur le protocole sanitaire et la situation des collèges

Ce mardi 10 novembre, les syndicats de l’éducation appelaient à un mouvement de grève, pour exiger la mise en place d’un véritable protocole sanitaire et de conditions d’accueil adaptées au sein des établissements. Il y avait 45% de grévistes dans les collèges. L’exaspération et le mouvement ont touché les établissements

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Ce mardi 10 novembre, les syndicats de l’éducation appelaient à un mouvement de grève, pour exiger la mise en place d’un véritable protocole sanitaire et de conditions d’accueil adaptées au sein des établissements. Il y avait 45% de grévistes dans les collèges. L’exaspération et le mouvement ont touché les établissements de ma circonscription, les collèges Diderot et Gabriel Péri à Aubervilliers, les collèges  Jean Jaurès, Jean Lolive, Joliot Curie, Lavoisier à Pantin – que l’on me pardonne de ne pas tous les nommer. Je veux leur dire tout mon soutien.

C’est la deuxième semaine de reprise des cours sous confinement et protocole sanitaire « renforcé ». Mais la situation n’est toujours pas satisfaisante. Le prétendu protocole n’est la plupart du temps pas applicable et ne permet pas de protéger les élèves, pas plus que le personnel éducatif, de la contamination. Toutes les préconisations se heurtent au mur de la réalité : impossible de pousser les murs, d’inventer des salles qui n’existent pas, d’agrandir les cantines. A fortiori en Seine-Saint-Denis, où les établissements sont déjà en situation de sureffectif  d’élèves et de sous dotation chronique en moyens, au bord de la saturation. L’inquiétude et l’exaspération des enseignants, des personnels, des élèves, des familles, sont compréhensibles et légitimes.

La mobilisation des communautés éducatives, à laquelle j’ai apporté mon soutien, a permis de pousser le ministre à généraliser la possibilité d’organiser des demi-groupes dans tous les lycées – une mesure qu’il avait d’abord refusée. Mais ce n’est toujours pas possible dans les collèges. Un non sens ! Que l’on en veuille pour preuve par exemple, la situation du collège Diderot à Aubervilliers. Mes camarades de La France insoumise Aubervilliers étaient hier aux côtés des enseignants, qui tirent le signe d’alarme, dans un établissement qui compte 650 élèves et qui craque, faute de place, de personnels de vie scolaire, de médecine scolaire. Comment faire respecter les gestes barrières, la distanciation sociale ?

Cette situation est inacceptable. C’est pourquoi je soutiens les revendications des syndicats des enseignants et personnels, ainsi que des fédérations de parents d’élèves. Des dispositions spécifiques : généralisation des demi-groupes dans les collèges, réorganisation des demi-pensions pour éviter le brassage, nouvelles dispositions pour l’aération des salles, dialogue renforcé entre la direction des établissements et les communautés éducatives pour l’élaboration et la mise en œuvre du protocole sanitaire. Des moyens matériels : Réquisitions de locaux là où cela est possible et nécessaire, installation de sanitaires mobiles, distribution de masques gratuits aux élèves, mise à disposition de matériel informatique. Des moyens humains qui manquent de longue date, et sont indispensables pour faire face aux difficultés sanitaires et sociales du moment : embauche de personnels (agents territoriaux et assistants d’éducation), pour le nettoyage des locaux ou encore l’encadrement des élèves.

C’est un impératif sanitaire, pour protéger toutes et tous ! C’est un impératif social, pour permettre aux établissements de continuer à fonctionner ! Qu’attend le ministre ?

J’ai à nouveau interpelé le ministre de l’Éducation nationale, le Recteur de l’Académie de Créteil et le Directeur des services académiques de l’Éducation nationale en Seine-Saint-Denis. La lettre que je leur ai adressée ⬇️

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