Hier soir, place de la République à Paris, un camp de migrants a été violemment démantelé par les forces de police. Les faits et les images choquent, bouleversent : Un déchainement de violence contre des personnes dépourvues de tout, et contre ceux qui tentent de leur venir en aide. Réfugiés pourchassés, matraqués, gazés ; journalistes, militants et élus intimidés et malmenés. Le cœur se serre : est-ce cela la France, aujourd’hui ?
Ces images honteuses sont hélas loin d’être les premières. Ces scènes se répètent depuis des années. Cette violence est le résultat de l’escalade répressive que ce pouvoir déchaine contre les migrants, mais aussi contre les gilets jaunes, les syndicalistes, les journalistes, les jeunes des quartiers populaires ; une escalade que symbolise la « loi sur la sécurité globale » de Darmanin. Cette violence est le résultat du refus de Macron et de son gouvernement de mettre en œuvre une politique d’accueil et d’hébergement des migrants : campements indignes, évacuations, violences policières, absence de solution de mise à l’abri. Le cycle de la honte se répète depuis des années.
Ce cycle, nous le connaissons, à Aubervilliers et Pantin. La mécanique inhumaine des campements indignes et des évacuations brutales se répète depuis des années aux portes de Paris ; porte d’Aubervilliers notamment, où arrivent les exilés repoussés de Paris. Ce fut le cas encore une fois, dans la nuit d’hier. Des personnes errent, sans solution d’hébergement, cibles de véritables chasses à l’homme qui se répètent mois après mois. J’ai alerté plusieurs fois les autorités. Mais l’État se refuse à écouter les réfugiés, les associations, les élus, à mettre en œuvre de véritables solutions de mise à l’abri. J’appelle une nouvelle fois les pouvoirs publics à cesser leur politique de répression violente et absurde, et à organiser de toute urgence un accueil digne pour ces hommes, ces femmes.
Aux pieds de la statue de la République, Macron et Darmanin ont une nouvelle fois piétiné les principes de liberté, d’égalité, de fraternité. C’est indigne de notre pays. Il faut en finir avec cette dérive brutale et autoritaire, et rebâtir ensemble une France humaine et généreuse
