Rencontre avec les habitants de l’avenue Jean Jaurès à Pantin

Ce mercredi 25 novembre à Pantin, je rencontrais les habitants d’une co-propriété, avenue Jean Jaurès à Pantin, dans le quartier des Quatre Chemins. La situation du quartier des Quatre Chemins, à la limite de Pantin et d’Aubervilliers, se dégrade inexorablement depuis des années. Et cette dégradation s’accélère encore avec la

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Ce mercredi 25 novembre à Pantin, je rencontrais les habitants d’une co-propriété, avenue Jean Jaurès à Pantin, dans le quartier des Quatre Chemins.

La situation du quartier des Quatre Chemins, à la limite de Pantin et d’Aubervilliers, se dégrade inexorablement depuis des années. Et cette dégradation s’accélère encore avec la pandémie, le confinement et la crise sociale qui s’aggrave. Le secteur concentre les difficultés : précarité sociale, habitat insalubre, manque de propreté, nuisances et insécurité liée notamment à la prolifération des trafics. Plusieurs collectifs d’habitants se sont mobilisés pour réagir à cette dégradation toujours plus inquiétante de leur environnement.

C’est mon rôle d’élu que de relayer leurs préoccupations et d’appuyer leur combat. Je m’efforce d’être à l’écoute des habitants, pour relayer leurs demandes. J’ai ainsi été interpelé par les habitants d’un immeuble de l’avenue Jean Jaurès, dont la situation est emblématique des nuisances et de l’insécurité qui perdurent dans le quartier. Des groupes de vendeurs à la sauvette de cigarettes s’y relaient du matin jusqu’à tard dans la nuit, stationnant devant la porte ou dans la cour de l’immeuble. Ayant accès à l’immeuble – tantôt grâce à des arrangements probables avec certains commerçants voisins, tantôt en en forçant simplement la porte –, ces individus utilisent en outre l’immeuble comme cachette et lieu de stockage pour leur marchandise, dissimulée dans les murs, les boites aux lettres, les plafonds, les poubelles.

Cette situation insupportable a naturellement pour effet pour d’empoisonner le quotidien des habitants, propriétaires ou locataires. La présence continue d’individus non identifiés est la source d’une insécurité ressentie et bien réelle. Elle participe du contexte du quartier, dans lequel les incivilités et les agressions sont une réalité quotidienne, en particulier pour les femmes. Un départ de feu, provoqué vraisemblablement par les occupants illégaux de la cage d’escalier, a failli occasionner un incendie dramatique. L’occupation des parties communes de l’immeuble se traduit également par des nuisances sonores et de propreté. J’ai pu, à l’occasion de notre rencontre, mesurer la crainte des habitants, privés de toute sérénité et tranquillité jusque dans leur environnement le plus intime ; leur découragement de voir leurs efforts continus pour améliorer la vie de l’immeuble réduits à néant ; leur incompréhension légitime devant le manque de réaction des pouvoirs publics.

J’ai donc alerté le Préfet de la Seine-Saint-Denis ainsi que la municipalité de Pantin, afin qu’un dialogue puisse être engagé avec les habitants et que la présence policière soit renforcée. Plus largement, face problèmes chroniques du quartier, j’ai la conviction qu’il faut une réponse coordonnée et exceptionnelle des pouvoirs publics, alliant présence policière, médiation, prévention et action sociale.

J’ai alerté à de nombreuses reprises les municipalités des deux villes, et Préfet de la Seine-Saint-Denis. Je suis adressé au Ministre de l’intérieur, au Premier ministre ainsi qu’au Président de la République. J’ai proposé un dialogue de l’ensemble des acteurs – État, département, ville, riverains – j’ai souligné la nécessité de renforcer les moyens policiers, et plus généralement l’action de l’État. Depuis le début de l’année 2020 seulement, j’ai adressé près de 15 courriers aux différentes autorités pour les alerter. Ils restent sourds. Mais je continuerai à les interpeller, jusqu’à ce que des solutions soient apportées. Les habitants doivent être écoutés et entendus. Ils ont droit à la tranquillité !

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