Hommage aux soldats et aux victimes de la guerre au Sahel

En une semaine, cinq soldats français ont perdu la vie au Mali dans l’explosion de deux engins explosifs improvisés. Au Niger au moins cent civils ont été assassinés par des terroristes. En France, ces deux informations n’ont pas eu tout l’écho qu’elles auraient dû. Avant toute chose, il faut rendre

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En une semaine, cinq soldats français ont perdu la vie au Mali dans l’explosion de deux engins explosifs improvisés. Au Niger au moins cent civils ont été assassinés par des terroristes.

En France, ces deux informations n’ont pas eu tout l’écho qu’elles auraient dû. Avant toute chose, il faut rendre hommage à la mémoire des victimes de cette guerre qui a lieu au Sahel.

Nous avons bien sûr une pensée particulière pour nos compatriotes qui ont accompli la mission que les autorités politiques de pays leur avaient confiée jusqu’au sacrifice de leur vie. Leur engagement total nous fait obligation. Nul ne doit le dénigrer et nul ne doit non plus tenir pour acquis que la guerre au Mali est la seule option. En près de huit ans d’intervention militaire, 51 soldats français y ont perdu la vie et des dizaines d’autres ont été blessés. Leur nombre n’est pas connu.

Parmi ces hommes et ces femmes, il y a des mutilés et des blessés psychologiques dont la vie ne sera jamais plus la même. Leur sort est très méconnu et il est très rarement évoqué lorsqu’on cherche, exceptionnellement, à faire le bilan de 8 ans de présence militaire française au Sahel.

Ce bilan, je le demande avec mes collègues de la France insoumise depuis notre entrée en fonction en 2017. Il nous a toujours été refusé. A présent, le gouvernement évoque une réduction des effectifs français dans la région. Pourquoi ? Comment ? Qu’y a-t-il de changé localement ? Les raisonnements qu’il tenait hier pour justifier l’opération « Barkhane » sont-ils invalidés ? Personne ne le dit vraiment.

Pourtant, lorsque dès 2013 Jean-Luc Mélenchon avait pointé le risque d’enlisement, et lorsqu’il y a un an, nous avions demandé un véritable plan de retrait ordonné des troupes françaises, la majorité En Marche avait ignoré ou raillé notre demande.

De fait, l’option militaire n’a pas été accompagné d’un travail diplomatique et politique suffisant pour porter vraiment ses fruits. Nous sommes dans une impasse. Mais à un an de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron cherche surtout à ne pas perdre la face. Nous devons insister pour que ce possible changement tactique ne soit pas purement électoraliste et ne soit pas mise en œuvre au détriment de nos soldats et des populations civiles du Sahel.

Lire le communiqué de la France insoumise.

Image : Peter Fitzgerald, amendments by LtPowers and Burmesedays, French translation by Joelf, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

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