Parcoursup ouvre aujourd’hui pour la troisième année. Mes pensées sont avec tous les jeunes qui vont compléter leurs dossiers, formuler leurs vœux, essuyer des refus, souvent.
Cela fait trois ans que Parcoursup existe. Trois ans que Parcoursup barre l’avenir de milliers de jeunes qui ne demandent qu’à étudier pour se construire un avenir. Trois ans que Parcoursup brise les espoirs de milliers de parents, qui espèrent une vie meilleure pour leurs enfants. Cette injustice, c’est la jeunesse des villes populaires qui la subit de plein fouet. Je le vois chaque année, en Seine-Saint-Denis, à Aubervilliers et Pantin dont je suis député. Combien de jeunes privés de perspectives se sont adressés à ma permanence d’élus ? Combien d’autres sont dans la même situation mais ne l’ont pas fait ? Certains ont encore le courage de se battre. D’autres accusent le coup, n’ont pas le courage de continuer. Le cœur se serre.
C’est l’un des plus grands crimes de Macron et de son gouvernement, de Blanquer, de Vidal, que d’avoir ainsi brisé l’avenir de tant de jeunes. Parcoursup s’ajoute à la réforme du lycée, à la réforme du Bac, au manque de moyens chronique des collèges, des lycées, de l’université. L’ensemble constitue un véritable système d’éducation à plusieurs vitesse, inégalitaire, une machine à discriminer et broyer les jeunes des milieux populaires. La possibilité de s’élever et s’émanciper par l’école par l’éducation, c’est le cœur de la promesse républicaine. Macron l’a piétinée.
Pour nous, les insoumis, la jeunesse est la richesse de notre patrie. Nous n’accepterons jamais qu’on la sacrifie. Avec Jean-Luc Mélenchon en 2022, nous abattrons le mur de la discrimination et de l’injustice. Nous supprimerons Parcoursup. Nous donnerons à la jeunesse les moyens de vivre et d’étudier en ouvrant le RSA au moins de 25 ans et en créant une allocation autonomie de 800 euros par mois pour les étudiants. Nous augmenterons le budget de l’enseignement supérieur et recruterons les personnels nécessaires.
Nous refonderons une université ouverte à tous les enfants du peuple.
