La France est en guerre au Mali depuis huit ans. 55 soldats y ont péri. Des centaines d’autres y ont été blessés. Le recours accru aux frappes aériennes et aux drones augmente le risque de faire des victimes civiles, déjà nombreuses. La présence française est de plus en plus impopulaire. C’est l’enlisement.
Face à cette situation, Macron s’enferre dans la fuite en avant, et dans une gestion solitaire et au jour le jour de la guerre. Il augmente le nombre de soldats déployés. Mais les buts de guerre n’ont jamais été clairement définis : il ne suffit pas dire que l’on « lutte contre le terrorisme », quand l’ennemi n’est pas clairement identifié. Aucune des causes structurelles de la crise n’a disparu. La misère, l’absence d’État et des services publics essentiels restent sans réponse. Les peuples, quant à eux, ne sont jamais consultés : aucun véritable débat parlementaire n’a eu lieu en France ; quant aux maliens, l’on a beau répéter que « nous leur venons en aide », se sont-ils exprimés récemment sur la présence française ?
Avec La France insoumise, nous demandons depuis des années qu’un débat puisse avoir lieu, afin d’établir une une feuille de route claire, qui définisse à quelles conditions le retrait des troupes françaises est possible. Il est temps de remettre de la rationalité et de la transparence dans tout cela. Pour donner une chance à la paix, il faudra bien que les peuples s’expriment.