En ce 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes. Le combat pour les droits des femmes et contre le système patriarcal, c’est le combat pour l’émancipation et contre l’oppression, ce fil rouge qui guide depuis des siècles notre famille politique. J’étais dans la rue, pour soutenir les femmes qui luttent. Pour dire assez. Assez d’inégalités, de violences sexistes et sexuelles, de misogynie ordinaire. Oui à l’égalité !
Parce que les inégalités sociales et salariales entre hommes et femmes, les violences sexistes et sexuelles, la misogynie quotidienne imprègnent la société ; parce que les droits conquis sont sans cesse menacés : réjouissons-nous de l’avancée de mobilisations féministes puissantes, populaires et diverses, rendons hommage à celles qui luttent, et soutenons à chaque instant leur combat.
Parce que les femmes issues des classes populaires et des minorités sont les premières à vivre dans leur chair les inégalités, les discriminations ; parce que ces femmes des classes populaires et des minorités sont depuis un an en première ligne face à l’épidémie de COVID-19 : l’élu de Seine-Saint-Denis que je suis le sait, le combat féministe est au cœur du combat pour l’égalité, pour une vie meilleure pour notre peuple, et pour les habitants de mon département.
Parce que j’écris en tant qu’homme, j’ai, enfin, le devoir de dire que nous-mêmes, militants de l’émancipation, ne sommes pas à l’abri des préjugés : ne succombons jamais à la facilité de croire que nos esprits et nos mouvements sont immunisés contre la permanence de la domination patriarcale. La militante Clara Zetkin, qui fut à l’initiative de la décision de célébrer ce jour, à la IIe conférence internationale des femmes socialistes, en août 1910 à Copenhague, écrivait déjà alors au sujet du mouvement ouvrier : « En théorie, les camarades femmes ont déjà l’égalité des droits, mais dans la pratique les camarades masculins ont les mêmes préjugés philistins que le premier venu des petits-bourgeois. » N’oublions jamais ces mots et restons toujours vigilants et exigeants avec nous-mêmes.
Hommes, faisons nôtre la leçon que Léon Trotsky adressait en 1923 à ses camarades : « Pour changer les conditions de vie, il nous faut apprendre à les voir par les yeux des femmes. »