Depuis le début de mon mandat j’interpelle les autorités, du préfet de la Seine-Saint-Denis jusqu’au Président de la République, par courrier ou à la tribune de l’assemblée nationale, pour leur faire ouvrir les yeux sur la situation d’insécurité et les difficultés sociales qui affectent depuis des années le quartier des Quatre Chemins, à Aubervilliers et Pantin. Une situation qui s’est encore aggravée depuis la pandémie de COVID-19, qui a accentué les tensions.
Précarité, logement insalubre, nuisances, insécurité, trafic de cigarettes et de drogue. Pour beaucoup d’habitants, la rue est devenue un espace hostile. Et les pouvoirs publics font la sourde oreille. Le préfet de la Seine-Saint-Denis m’a annoncé pendant des mois « un grand plan » pour les Quatre Chemins, qui n’arrive jamais. Et le gouvernement, que j’interrogeais à l’assemblée nationale, m’a répondu : « regardez les chiffres, la situation s’améliore ». De qui se moquent-ils ?
Face à ce déni ahurissant, je continue à me battre pour faire entendre la voix des habitants. Le 10 mars dernier, aux Quatre Chemins, avec plusieurs collectifs et des habitants de Pantin et d’Aubervilliers, nous organisions une rencontre et une ballade pour échanger autour des problématiques du quartier et des solutions pour améliorer le quotidien et la tranquillité. Le 25 mars suivant à Saint-Denis, nous rencontrions la sous-préfète d’arrondissement et les commissaires de Pantin et d’Aubervilliers, afin de leur faire remonter nos interrogations.
Nous continuerons à interpeller l’État afin d’obtenir des engagements. Face aux difficultés j’espère que le dialogue contribue à des solutions pour améliorer la sécurité et la tranquillité.