Le « vaccinodrome » du Stade de France a ouvert ses portes. Il doit permettre de vacciner 10 000 personnes par semaine contre la COVID-19. Il sera ouvert à tous les habitants de l’Île-de-France, mais 50% des rendez-vous doivent être réservés aux habitants de la Seine-Saint-Denis. Dans notre département, qui souffre tant depuis le début de la pandémie, nous demandions depuis 3 mois l’accélération de la vaccination. C’est une bonne chose.
Mais ce dispositif soulève aussi des inquiétudes considérables. De nombreux témoignages signalent une réduction alarmante du nombre de doses livrées aux centres de proximité. Est-ce parce que le vaccinodrome « aspire » les doses et les ressources nécessaires aux centres des villes ? Des éléments pointent dans ce sens. En outre, de nombreuses villes de Seine-Saint-Denis n’ont toujours pas de centre de vaccination de proximité.
La vaccination de proximité et les dispositifs permettant d’aller vers les habitants les plus fragiles sont pourtant indispensables, en particulier dans notre département : il est évident que tous les séquano-dyonisiens ne vont pas se déplacer et se rendre au Stade de France, en particulier les personnes âgées, isolées, précaires, qui ont tant besoin d’aide ! Le vaccinodrome ne sera utile que s’il complète les centres de proximité, et pas s’il en aspire les ressources. Sinon, ce ne serait qu’une opération de communication, voire un dispositif contreproductif.
Alors, oui au vaccinodrome. Mais la vaccination de proximité est plus que jamais indispensable en Seine-Saint-Denis. Pour renforcer cette vaccination de proximité, avec les chef·fes de file de La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Raquel Garrido et William Martinet, nous avons lancé une pétition.