Ce mercredi 7 avril, j’étais à Bobigny, aux côtés de plus 500 personnes, travailleurs étrangers sans papiers, militants et soutiens des collectifs et du milieu associatif et syndical. Nous manifestions devant la Préfecture de la Seine-Saint-Denis, pour demander à l’Etat de s’acquitter enfin son devoir d’humanité envers les personnes de nationalité étrangère.
Dans notre département, une politique injuste condamne des milliers d’étrangers à vivre dans la précarité, dans la crainte du lendemain. Il est pratiquement impossible d’obtenir un rendez-vous en préfecture pour déposer une demande de régularisation : les accueils physiques en préfecture ont été supprimés, et la plateforme numérique destinée à la prise de rendez-vous est toujours inaccessible. Le droit le plus élémentaire de chacun à accéder au service public est bafoué. Sans même parler des refus systématiques qui sont opposés aux demandes, des obligations de quitter le territoire français qui frappent des personnes qui résident sur notre sol depuis des années. J’ai une pensée particulière pour le collectif Schaeffer d’Aubervilliers, que j’accompagne depuis trois ans, face à des autorités qui font la sourde oreille, et ont encore refusé qu’une délégation soit reçue. Une honte !
Depuis des années, avec mes camarades député·es insoumis·es du département, nous dénonçons cette situation inacceptable. Nous en appelons au préfet, au ministre de l’intérieur : aucune réponse. Alors nous manifestons avec les collectifs, pour demander : des rendez-vous, des papiers, la dignité ! Les personnes qui vivent dans notre pays, y ont fondé une famille, y travaillent, doivent être traitées avec humanité : « C’est pas les immigrés, c’est pas les sans papiers, c’est la loi qu’il faut changer ! »