Hier, Mediapart révélait que plusieurs responsables de la Solideo (Société de Livraison des Ouvrages Olympiques) se seraient, de façon récurrente, rendus coupables de propos sexistes, homophobes, racistes, de propos discriminatoires à l’égard des habitants de la Seine-Saint-Denis et des militants qui contestent certains des projets d’aménagement. « qu’est-ce qu’on va aller aider les Noirs en Seine-Saint-Denis ? » « écolos-djihadistes » : la liste est longue. De tels comportements ont été tolérés pendant des mois, sans aucune réaction.
L’héritage social et écologique des JO est déjà sujet à débat. Beaucoup, comme moi doutent de leurs bénéfices réels pour la Seine-Saint-Denis. Des retombées économiques limitées : peu de marchés pour les TPE-PME de notre département, peu d’emplois durables créés pour les habitants. Des conséquences environnementales désastreuses avec les destructions d’espaces naturels par les chantiers : à l’Aire des Vents à Dugny, ou aux jardins ouvriers d’Aubervilliers. Et maintenant, ce sont les valeurs éthiques les plus fondamentales – l’inclusion, l’ouverture aux autres, la tolérance – qui sont elles aussi bafouées.
Ça suffit ! Les habitants de la Seine-Saint-Denis attendent des instances organisatrices des Jeux Olympiques et Paralympiques des gestes forts, des excuses publiques, des engagements et des signes tangibles du respect qui leur est dû. La Seine-Saint-Denis exige le respect.
J’écris à Tony Estanguet, président du comité d’organisation des jeux, pour demander des mesures claires