10 mai 1981 : il y a 40 ans, Mitterrand Président !

Il y a 40 ans, le 10 mai 1981, François Mitterrand était élu président de la République. La gauche accédait au pouvoir pour porter un programme de transformation sociale : Semaine de 39 heures 5ème semaine de congés payés retraite à 60 ans, nationalisation de 36 banques et 5 groupes

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Il y a 40 ans, le 10 mai 1981, François Mitterrand était élu président de la République. La gauche accédait au pouvoir pour porter un programme de transformation sociale :

  • Semaine de 39 heures
  • 5ème semaine de congés payés
  • retraite à 60 ans, nationalisation de 36 banques et 5 groupes industriels
  • création de l’ISF ; abolition de la peine de mort
  • dépénalisation de l’homosexualité
  • régularisation de 130 000 sans papiers, création de la carte de résident
  • ouverture de la bande FM aux radios libres.

On pourrait énumérer encore longtemps le legs de ce printemps 1981. Notre pays est encore profondément marqué par cet héritage. Changer la vie, c’était l’ambition de la gauche en ce mois de mai 1981 : ce fut fait.

Comme toute histoire, celle de François Mitterrand ne s’est pas écrite qu’en rose. Elle comporte sa part de désillusions, à partir du tournant de la rigueur de mars 1983. Mais ces ombres ne doivent pas faire oublier la lumière du 10 mai 1981. Il est aisé de faire des procès rétrospectifs et expéditifs de son expérience au pouvoir. Les habituels procureurs n’ont pas manqué de le faire. Mais ce ne serait pas lui faire justice. Ce serait oublier la portée considérable de son œuvre, un programme de rupture, dans un pays au cœur du capitalisme avancé, alors même que le vent mauvais du néolibéralisme soufflait déjà depuis les États-Unis de Reagan et la Grande-Bretagne de Thatcher. Ce serait oublier le mérite de l’homme qui sut incarner et concrétiser les espoirs de millions de salariés et de toute une génération, qui sut porter la rupture au pouvoir face à des forces hostiles, et l’installer calmement dans la durée, avec le sens de l’État qui le caractérisait et la force tranquille dont il avait fait son slogan.

C’est pour ces raisons-là que nous n’oublions pas ce 10 mai 1981, et que nous n’oublions pas « l’homme qui, une rose à la main, a ouvert le chemin vers un autre demain », comme le chantait Barbara. Il ne tient qu’à nous de revivre un autre joli moi de Mai. C’est notre tâche pour 2022.

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