Pour la déconjugalisation de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH)

Actuellement, les personnes en situation de handicap qui sont en couple doivent renoncer à leur allocation d’autonomie. Ce système les place en situation de dépendance financière par rapport à leur conjoint ou leur conjointe. L’assemblée nationale examine ce matin un texte pour déconjugaliser cette allocation, pour que les personnes puissent

Partager

Actuellement, les personnes en situation de handicap qui sont en couple doivent renoncer à leur allocation d’autonomie. Ce système les place en situation de dépendance financière par rapport à leur conjoint ou leur conjointe.

L’assemblée nationale examine ce matin un texte pour déconjugaliser cette allocation, pour que les personnes puissent retrouver leur autonomie financière, et s’émanciper.
Personne ne devrait avoir à choisir entre son autonomie financière et sa vie de couple, renoncer à se marier ou à se PACSer de peur de perdre ses ressources financières.

Par une manœuvre procédurale dilatoire, le gouvernement a même empêché que l’on puisse voter sur ce texte, ni même sur les amendements et a imposé un vote bloqué.

C’est un scandale absolu, d’empêcher l’autonomie des personnes en situation de handicap, et d’empêcher les parlementaires de se prononcer sur le sujet. A la faute morale s’ajoute un scandale démocratique.

Lire mon intervention

Rappelons une évidence : l’AAH (Allocation Adulte Handicapé) n’est pas un minima social. C’est l’expression de la solidarité nationale pour des personnes en situation de handicap. Pour leur permettre de retrouver la dignité, et cette dignité, elle implique l’autonomie, elle implique l’émancipation. Et, cette inclusion que vous avez à la bouche, ça ne peut pas être de renvoyer les bénéficiaires à leur foyer, ou de les renvoyer au fait de trouver un emploi, ce qui est une tâche ô combien difficile, voire même parfois impossible dans notre société.

Voilà votre conception du handicap, et ce n’est pas la nôtre. Vous maquillez votre refus de cette déconjugalisation derrière une soi-disant justice – on aimerait bien la voir, la justice, c’est plutôt de l’injustice – pire, Madame la Ministre, sous des soucis informatiques. Alors là, nous atteignons vraiment le comble ! La vérité, la vérité elle est simple : c’est que c’est le budget qui décide. C’est votre vision budgétaire à court terme ! Parce que le quoi qu’il en coûte pour le CAC40 ce sont des milliards, et pour tout le reste ce sont des miettes. Aujourd’hui, nous pouvons faire avancer les droits des personnes en situation de handicap ! Donc évidemment que nous soutiendrons les amendements visant à restaurer la version votée par le Sénat. Mais cela ne peut être qu’une étape. Parce que l’AAH doit être revalorisée. Quand nous serons au pouvoir, nous alignerons l’AAH sur le SMIC pour les personnes reconnues en incapacité de travailler. L’AAH ne doit pas être une aumône, mais la juste expression de la solidarité de la Nation toute entière – Nation toute entière qui nous regarde en ce moment, et qui scrutera attentivement le vote de chaque député.

Recherche
Contactez-moi

Écrivez-moi un message dans la boîte contact ci-dessous !