Ils ont tué Jaurès, mais ils ne tueront jamais l’invincible espoir

Le 31 juillet 1914, Jean Jaurès tombait, assassiné, sous les balles du nationaliste Raoul Villain, après une longue campagne de haine menée par tous ceux qui ne lui pardonnaient ni son combat pour la justice sociale, ni son engagement pour la paix.

Républicain, émancipateur, pacifiste, le socialisme humaniste de Jaurès vit toujours dans nos mémoires. Efforçons nous toujours de le faire vivre dans nos actes. Ils ont tué Jaurès, mais ils ne tueront jamais l’invincible espoir, cet idéal qu’il exprimait peut-être mieux que tout autre :

« Nous voulons que la masse s’élève, que l’égalité pénètre dans la vie des hommes, qu’ils ne soient pas seulement frères de nom et égaux en vertu d’une formule, mais qu’ils soient vraiment des associés et des coopérateurs dans la vie, dans le travail, dans les habitudes de pensée, dans la joie du cœur, dans la noblesse de l’âme et dans l’agrandissement des horizons de justice, de lumière et d’espérance.

Telle est l’œuvre civilisatrice du socialisme. Et dans le même temps qu’il veut qu’une société d’êtres égaux remplace une société d’antagonismes qui fait se heurter les individus contre les individus et les classes contre les classes, il veut que la barbarie de la guerre et de la paix armée cesse pour les nations et que tous les trésors et toutes les richesses d’or et de pensée gaspillées par l’humanité à ces brutalités servent à enrichir la vie.

C’est cet idéal de paix, de justice, d’humanité et de travail associé, organisé et fécond que le socialisme propose à l’âme des foules. Ce sont elles qui poussent l’histoire, ce sont elles qui réaliseront cet idéal. Et les hommes et les peuples réconciliés accèderont pour la première fois à l’humanité. »