La colère. Comment ne pas la ressentir en découvrant les images des milliers de mètres carrés des jardins ouvriers des vertus à Aubervilliers, 19 parcelles, dévastées par le travail destructeur des pelleteuses ?
Des arbres, des légumes, des fruits, des oiseaux, des hérissons, une flore et une faune précieuses et protégées, détruits, un ilot de chaleur sacrifié, pour faire place à une piscine et un solarium…auxquels les albertivillariens n’auront même pas accès du fait du prix. Des militants du collectif Sauvons les jardins ouvriers d’Aubervilliers brutalisés, embarqués par les forces de l’ordre, gardés à vue. La nature piétinée, les militants écologistes violentés…au nom des grands projets inutiles des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Toute la folie d’un système aveugle qui ne pense qu’au profit et le place au-dessus de tout. Un système qui s’en prend en premier aux quartiers et aux villes populaires. Un système qui n’hésite pas à employer les méthodes les plus brutales et autoritaires envers celles et ceux qui s’y opposent. Un système qui se dissimule derrière des formules mensongères, comme lorsque les responsables des Jeux Olympiques se vantent d’organiser des « jeux écoresponsables ». Ecoeurant. Honte aux décideurs politiques et économiques responsables de cette destruction.
La lutte continue. Le 15 septembre à 9h30, la Cour Administrative d’Appel de Paris statuera sur le référé suspension déposé par le collectif Sauvons les jardins ouvriers d’Aubervilliers, qui peut interrompre les travaux de la piscine. Soutenons celles et ceux qui se battent pour l’écologie populaire.
