J’ai rencontré Benoît Berthe du collectif Rien à guérir pour préparer l’examen de la proposition de loi visant à interdire les thérapies de conversion.
Ces pratiques prétendent modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Elles touchent des jeunes LGBT, mais aussi des adultes. Or, il est impossible de modifier l’orientation sexuelle d’une personne. Les conséquences psychologiques, et parfois physiques, sont terribles pour les personnes.
Ces pratiques sont très diverses :
- d’ordre religieux ou spirituel, ce sont les plus connues et répandues
- d’ordre médical, allant jusqu’au charlatanisme
- d’ordre sociétal, par exemple : viol correctif, mariage hétérosexuel forcé, etc.
Cette proposition de loi de Laurence Vanceunebrock est issue de la mission d’information que nous avons menée conjointement en 2019. La mission d’information a conclu qu’il est décisif dans la lutte contre les thérapies de conversion de créer un délit spécifique de thérapies de conversion.
En effet, si la plupart des pratiques sont déjà interdites et punies (abus de faiblesse, violences physiques ou psychologiques, etc.), il est très difficile de porter plainte, faute de délit spécifique. Les autorités ont le plus grand mal à évaluer le phénomène, vu que les faits délictueux sont répartis dans diverses incriminations.
Rendez-vous le 29 septembre pour l’examen en commission de la proposition de loi !