Arrivée à Mascate, capitale d’Oman

Je suis arrivée aujourd’hui à Mascate où j’ai un programme de rencontres de haut-niveau.

J’ai d’abord été accueilli par Cheikh Yaacoub bin Mohamed bin Khalifa Al Harthy, le vice-président du Conseil consultatif qui est la chambre basse du système d’assemblées omanais. L’échange a été amical et sérieux. Nous avons évoqué les sujets qui mériteraient d’approfondir la coopération entre nos deux pays. Pour ma part, j’ai souligné combien le positionnement d’Oman dans le Golfe est intéressante à nos yeux. En effet, cet État de taille modeste et doté d’une longue histoire a choisi depuis longtemps de discuter avec tout le monde. Il est un médiateur extrêmement précieux dans une région marquée notamment par les tensions entre l’Iran et l’Arabie saoudite et la guerre au Yémen.

Cette volonté constante de de faire prévaloir la paix, d’adopter une forme de neutralité pour ne se couper d’aucun autre État, a de quoi nous inspirer. Depuis 2017, la France n’a pas cessé d’afficher un soutien constant à l’Arabie saoudite en lui livrant des armes alors même qu’elle faisait une « sale guerre » au Yémen. J’ai aussi voulu signifier que ce « jusqu’au-boutisme » n’aurait plus cours si en 2022 Jean-Luc Mélenchon devient président de la République.

J’ai ensuite été reçu par notre ambassadrice en Oman, Mme Véronique Olagnon. Entourée de ses chefs de services, elle m’a brossé un panorama de la situation en Oman et présenté les grands enjeux de la relation franco-omanaise.

J’ai ensuite filé au centre franco-omanais, structure originale de promotion de la culture française et plus largement de la francophonie. C’est un très beau lieu et c’est toujours un plaisir de retrouver partout dans le monde des personnes que la culture française intéresse, émeut ou séduit. Le centre de Mascate a connu les mêmes difficultés que ses semblables à cause du covid-19 et les activités ont cessé pendant près de deux ans, mais la dynamique est relancée. C’est bien sûr en prêchant d’exemple que nous pouvons faire la promotion d’un modèle de société fondé sur la liberté et l’égalité. On y parvient doucement mais beaucoup plus sûrement que par des leçons continues qui font bailler ou exaspèrent.

On a tout à gagner à prendre le temps de se connaître. C’est aussi ce que m’ont confirmé les membres présentes de Mascate francophone, un groupe informel d’expatriés francophones qui organise aussi bien des actions culturelles que des initiatives plus sociales en direction des Omanais. Le groupe a par exemple contribué récemment à l’élan de solidarité envers les victimes du cyclone Shaheen qui a frappé Oman il y a environ un mois.