Municipalisation d’Aubervacances-loisirs : une décision unilatérale aux conséquences inquiétantes

C’est par un simple courriel que le directeur de l’association Aubervacances-loisir (AVL) à apprit la décision prise par la Maire d’Aubervilliers, Karine Franclet, de procéder à municipalisation de l’association. Au 1er septembre 2022, les activités de l’association seront reprises par les services de la municipalité.

Symbole de l’éducation populaire, de l’histoire de la ville et de ses valeurs de solidarité, AVL a accompagnée plusieurs générations d’Albertivillariens et d’Albertivillariennes. La qualité des activités proposées, l’originalité du projet éducatif développé, le sérieux de sa gestion, lui valent l’attachement et l’affection de nos concitoyens.

Cette page de l’histoire populaire d’Aubervilliers, Karine Franclet a décidé de la tourner, seule, en invoquant des craintes juridiques liées aux statuts de l’association. Sans organiser la moindre concertation ni donner des garanties claires quant à l’avenir d’AVL. Quid de l’avenir des salariés, du futur fonctionnement de l’organisation, de son budget, des tarifs demandés aux familles ? Pour l’heure, Karine Franclet et la municipalité n’apportent aucune réponse précise à toutes ces questions.

Un flou incompréhensible, qui suscite l’inquiétude des salariés et de nombreux habitants d’Aubervilliers. Je partage pleinement leurs craintes. L’on en effet redouter que « municipalisation » dans le dictionnaire de Karine Franclet ne rime qu’avec « réduction des dépenses », et « soumission complète au pouvoir de la Maire », et ce aux dépends des habitants.

D’autant que la décision qui vise AVL n’est pas isolée : elle s’inscrit dans le contexte d’une mise au pas et de coupes à marche forcée dans les structures associatives et culturelles de la ville, ou dans le parc social de l’office HLM : éjection du café Collective, non-reconduction du contrat de nettoyage confié à la régie de quartier Maladrerie-Emile Dubois, projet de vente à la découpe de logements sociaux. A chaque fois, j’ai interpelé Karine Franclet : à chaque fois, elle n’a pas répondu, tout comme elle a piétiné les élus de l’opposition municipale. Autoritaire, antisociale : La droite montre son vrai visage.

Il faut se battre pour lui faire barrage et pour défendre AVL. Les habitants se sont mobilisés, lançant une pétition pour demander à Karine Franclet de revenir sur sa décision unilatérale et d’organiser un débat et une consultation autour de l’avenir d’AVL. J’invite chacun à la signer en cliquant ici. J’ai par ailleurs adressé un courrier à Karine Franclet exposant les craintes et les incompréhensions que tous relèvent : je n’ai à ce jour pas reçu de réponses.