Une agression au cutter a eu lieu ce samedi, 12 mars, devant la pharmacie centrale de la Villette. Toutes mes pensées vont à la victime.
Hélas, ce drame n’est pas isolé. Depuis le 24 septembre et la décision du préfet de police de Paris d’installer la scène ouverte de consommation de crack porte de la Villette, la situation des quartiers de la Villette et des Quatre chemins ne cesse de se dégrader. Dégradation du cadre de vie, trafic, vols et intrusions, agressions. Les consommateurs de drogue sont livrés à eux-mêmes. Les habitants n’en peuvent plus.
Les pouvoirs publics ignorent leurs appels. Comme ils ignorent ceux des élus. Nous avons écrit, interrogé, manifesté. Les solutions existent, pour la prise en charge sanitaire et sociale des consommateurs de drogue, pour la sécurité des riverains. Mais rien ne bouge. Le gouvernement ne répond pas. Il fuit ses responsabilités. Il s’en moque. Symbole du mépris de ce pouvoir pour la Seine-Saint-Denis et ses habitants.
Député d’Aubervilliers et Pantin, je reçois semaine après semaine les témoignages de nos concitoyens, à bout. J’interpelle l’État par tous les moyens à ma disposition. Je me heurte à un mur. Je tiens à dire une nouvelle fois aujourd’hui toute ma solidarité avec les habitants, et toute ma colère devant la passivité des pouvoirs publics. Sidération et révolte devant cet abandon criminel. Les responsables devront un jour rendre des comptes.