Ce matin, à la préfecture de la Seine-Saint-Denis à Bobigny, avec l’ensemble des parlementaires NUPES du département, nous avons rencontré le recteur de l’Académie de Créteil, pour faire le point sur le déroulement de la rentrée scolaire.
Nous avons porté la parole des parents d’élèves, des personnels des établissements, des enseignants, qui tous les jours nous font part de leurs difficultés : classes surchargées, postes non pourvus, absences d’enseignants non-remplacées, manque d’AESH, d’assistantes sociales, de médecins scolaires, formation et rémunération insuffisantes. Encore une fois, la rentrée est synonyme de multiples difficultés. Et encore une fois, la Seine-Saint-Denis est parmi les départements les plus touchés, alors même que c’est là qu’il faudrait des mesures de rattrapage d’urgence.
Face à ces problèmes, comme chaque année, l’administration s’obstine à nier la réalité. On connait leur chanson.« Tout va bien », nous répète-t-on : il y a moins d’élèves, plus d’enseignants et de moyens, notre département est le mieux doté. Un langage bureaucratique à des années lumières des témoignages que nous recevons tous les jours. « Tout va bien », quand 77% des collèges et lycées de l’académie de Créteil ont au moins un enseignant manquant à la rentrée ? Tout va bien quand, à Aubervilliers seulement, des manques apparaissent dès la rentrée, au collège Gabriel Péri, au collège Rosa Luxembourg, au collège Diderot, à la cité scolaire Wallon ? « Tout va bien », quand le collège Gabriel Péri à Aubervilliers, n’a pas d’assistante sociale depuis deux ans et que l’administration refuse même de recevoir les personnels et les parents que j’accompagnais ? De qui se moquent-il ?
Face à ce mépris et ce déni consternant, nous continuerons à porter la parole des communautés éducatives, et à nous battre, pour exiger des solutions.