Ce matin, le préfet de police de Paris a fait évacuer la scène de consommation de crack, du square Forceval, porte de la Villette. Après un an d’inaction de l’État, un an d’un scandale républicain invraisemblable, un an de calvaire pour les habitants, je forme le vœu qu’ils puissent retrouver un peu de tranquillité.
Cette évacuation résulte de la lutte des riverains, qui ont contraint l’État à agir. Pendant un an, je me suis tenu aux côtés des collectifs et habitants mobilisés, face au mépris des autorités responsables. Nous avons manifesté semaine après semaine, nous avons porté une pétition au Premier ministre, à Matignon. J’ai interpelé près de 40 fois le gouvernement et les services de l’État, par tous les moyens à ma disposition, pour exiger des solutions.
Mais je reste vigilant. L’évacuation a été réalisée de manière unilatérale par le ministère de l’intérieur. En l’absence de toutes les garanties, le problème risque seulement d’être déplacé et de réapparaitre plus loin. Plus que jamais, il faut :
Des moyens policiers pérennes pour empêcher la reconstitution de points de fixation et lutter contre les trafics.
Des dispositifs d’hébergement et d’accompagnement médico-social des victimes de la drogue, en nombre suffisants et équitablement répartis dans l’agglomération parisienne, pour que les mêmes quartiers et villes populaires n’aient pas toujours à subir seuls les difficultés.
Une véritable concertation et un travail de tous les acteurs, de l’État et des collectivités.
Je continuerai à me battre pour une action à long terme, sans laquelle nous ne pourrons pas mettre un terme au fléau du crack.
Communiqué