A l’appel des commerçants du secteur Hoche à Pantin aujourd’hui, les rideaux étaient baissés pour dénoncer les nuisances et l’insécurité provoqués par le trafic de cigarettes.
Ne pouvant être présent à leurs côtés, mes camarades de Pantin l’insoumise m’y représentaient. Je tiens à leur témoigner ici tout mon soutien. J’invite chacun et chacune à signer leur pétition ici :
Depuis des années, j’alerte les services de l’État sur le fléau que représente ce trafic : occupation de l’espace public, commerçants empêchés de travailler, insécurité croissante, en particulier pour les femmes, agressions.
Aux Quatre Chemins, le trafic de cigarettes s’est installé de longue date, sans que l’État ne réagisse. J’ai interpellé de nombreuses fois l’ensemble des autorités, du Président de la République au Préfet, sans que rien ne bouge. Passivité révoltante, emblématique de l’abandon de nos villes populaires par l’Etat. Sur le secteur Hoche, la situation n’a cessé de se dégrader depuis 2020. Récemment encore, au mois d’octobre dernier, j’ai interpelé le Préfet de Police de Paris. Je publie ci-dessous le courrier que je lui ai adressé, ainsi que sa réponse. Une réponse, qui est la même que celle que font depuis des années les services de l’Etat : des chiffres d’interventions de police…qui ne changent rien, car les personnes concernées ne sont pas efficacement poursuivies et reprennent leur trafic.
Il serait pourtant possible d’agir, si le gouvernement et les services de l’État en avaient la volonté et s’en donnaient les moyens. Il faut commencer par augmenter les effectifs de police à Pantin. C’est ce que j’ai demandé maintes fois au ministère de l’intérieur, que j’ai interrogé à ce sujet en 2019 et 2020 déjà. Mais rien ne change. Il faudrait aussi revoir la doctrine des forces de police pour assurer une présence constante dans l’espace public – car les interventions ponctuelles ne sont que des coups d’épée dans l’eau. C’est pour cela qu’avec le groupe parlementaire de La France Insoumise, nous défendons une police de proximité. La police judiciaire devrait également être renforcée, afin de pouvoir lutter efficacement contre les trafics en remontant les filières et les asséchant à la source. Or, c’est tout le contraire, elle est en sous-effectif durable dans notre département. L’austérité et la casse des services publics qui caractérisent les politiques des derniers gouvernements ont frappé, là aussi.
Cela ne peut plus durer. Aujourd’hui les habitants et commerçants n’en peuvent plus. Leur exaspération est légitime, face à l’inertie de l’État, qui seul peut agir pour en finir avec ce fléau. J’interpellerai à nouveau le ministre de l’intérieur, le préfet du département et le préfet de police de Paris. Les riverains doivent être reçus, entendus. L’État doit cesser d’ignorer l’urgence et agir, enfin.
Lire le courrier de réponse du Préfet à ma précédente interpellation :
Image de Freepik