Défense des arbres du square de porte de la Villette !

Nous étions ce matin au square de la porte de la Villette aux côtés des associations de défense de l’environnement et des collectifs de riverains qui défendent 50 arbres du square, menacés d’abattage du fait du projet de crématorium de la ville de Paris.

Ce projet mené par la municipalité parisienne symbolise une logique d’aménagement de l’espace urbain anachronique, et qui ne devrait plus avoir sa place aujourd’hui. C’est une aberration que de détruire un square quand la porte de Villette est déjà bétonnée et polluée, et qu’Aubervilliers compte seulement 1,42 m2 d’espaces vert par habitant, bien loin des 10 m2 recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé. C’est une meurtrissure aussi que d’imposer un projet parisien, sans aucune concertation avec les riverains, une nouvelle fois, après que ceux-ci aient déjà été privés de l’usage du square, occupé jusqu’en octobre dernier par la scène ouverte de consommation de crack. C’est un concentré de tout ce qu’il ne faut pas faire !

En 2018, la mobilisation des habitants, ainsi que la prise de position des municipalités de Pantin et d’Aubervilliers avaient permis de faire reculer la ville de Paris. Que fait aujourd’hui la maire Karine Franclet ? Rien. L’on n’est pas surpris, de la part de cette même Maire qui déroule depuis le début de son mandat le tapis rouge aux promoteurs immobiliers et accélère la bétonisation de notre ville.

C’est pour dire non à cette absurdité que nous étions rassemblés aujourd’hui, habitants, militants associatifs, syndicaux, politiques, élus, plus de 150 personnes pour parrainer les arbres en danger. Notre député insoumis d’Aubervilliers et Pantin, Bastien Lachaud, que nous représentions aujourd’hui, s’est engagé en soutien à cette lutte, en interpellant la maire de Paris pour lui demander de renoncer à son projet et de trouver une localisation alternative pour le crématorium.

Le permis de construire n’est pas encore déposé. La ville de Paris peut encore reculer. Elle doit reculer. Il y a urgence à sortir de la logique de la bétonisation et à construire d’autres projets pour nos quartiers. La bifurcation écologique et solidaire doit être au cœur de l’aménagement urbain. Pour adapter nos modes de vie au changement climatique. Pour permettre à toutes et tous de profiter d’un environnement chaleureux et apaisé. Ensemble, imaginons un avenir en commun pour nos quartiers et nos villes.

La France insoumise – Aubervilliers