Justice Pour Nahel.

Sidération. Tristesse. Colère. Voilà les sentiments qui traversent beaucoup d’entre nous depuis la nouvelle de la mort du jeune Naël, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, hier. Nos pensées vont à sa famille, à ses proches, à toutes celles et ceux qui le connaissaient. Et aussi, à toutes

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Sidération. Tristesse. Colère. Voilà les sentiments qui traversent beaucoup d’entre nous depuis la nouvelle de la mort du jeune Naël, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, hier.

Nos pensées vont à sa famille, à ses proches, à toutes celles et ceux qui le connaissaient. Et aussi, à toutes celles et ceux qui, dans son quartier et partout en France, se disent qu’ils auraient pu se trouver à sa place.

Car si l’émotion qui étreint le pays est si intense, c’est que beaucoup savent que la mort de Naël n’est pas un fait isolé. « Inexplicable » a dit aujourd’hui le président Macron.

« Inexplicable », vraiment ? Hélas non. Les causes sont connues. Des années de politiques qui alimentent une dérive répressive. Qui couvrent les violences policières. Qui nient l’existence d’un racisme structurel. Des années de discours médiatiques aussi, qui minimisent ou justifient une telle situation. On l’a encore vu hier à la télévision. De pseudos « éditorialistes » ont parlé des heures d’un casier judiciaire, salissant le nom de la victime. Ce prétendu casier judiciaire…n’existe pas. C’était un mensonge propagé par une « source policière » – les mêmes sans doute qui avaient menti sur les circonstances de la mort de Naël en essayant de la présenter comme relevant de la légitime défense. Pourquoi avoir repris ce mensonge, pourquoi cet emballement fou ? C’est simple : Naël était jeune. Racisé. Issu d’un quartier populaire. La spirale de la stigmatisation s’est mise en place. Une stigmatisation qui provoque des morts, qui les minimise, et même, qui les justifie – à l’image de ces responsables politiques ou de ces syndicalistes policiers que l’on a entendu dire que la victime « n’avait qu’à obtempérer », voire qui se sont réjouis ouvertement de la mort d’une « racaille », comme ils disent. Contagion des obsessions infâmes de la fachosphère à toute une partie du champ politique et médiatique, de la société. Abject. Insupportable.

Il faut en finir avec cette dérive mortifère. Que plus jamais un seul jeune n’ait à mourir. Pour cela, la réponse politique doit être enfin à la hauteur. L’enquête doit être rapide et les sanctions contre les coupables implacables. Il faut abroger immédiatement les dispositions du code pénal qui ont élargi la possibilité d’usage de leur arme par les membres des forces de police. Au-delà, comme nous le demandons depuis des années avec La France Insoumise, il faut réformer en profondeur du fonctionnement de la police nationale, qui doit être une police républicaine mieux formée, débarrassée de l’arbitraire et du racisme, dotée d’une instance de contrôle indépendante. Justice et vérité pour Naël. Et pour tous les autres. Plus jamais ça.

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