L’inflation continue de dévorer le pouvoir des achats du peuple. Quand les prix se stabilisent ou baissent un peu, c’est à un niveau bien plus élevé qu’avant la crise.
La hausse des prix alimentaires dépasse 14 % sur un an. Résultat : une baisse de la consommation alimentaire des ménages, en volume, d’environ 8 % entre début 2022 et début 2023. Une baisse inédite depuis des années. Aujourd’hui, un Français sur six ne mange pas à sa faim. Parce que c’est trop cher. Toutes et tous doivent renoncer à certaines choses qu’ils pouvaient s’offrir avant.
La première cause de cette hausse est connue. Ce n’est pas la guerre en Ukraine et la soi-disant hausse des prix des matières premières. C’est la spéculation des grands groupes alimentaires et de la distribution. Une note des économistes de l’Institut La Boétie, la fondation liée à la France Insoumise, le montre encore dernièrement : les profits de ces multinationales se sont envolés, et la redistribution de dividendes à leurs actionnaires avec. Ils profitent de la crise pour se gaver.
Face à la crise, Macron et son gouvernement ne veulent rien savoir et moins encore agir. Depuis un an, le ministre de l’économie Bruno Le Maire refuse toute intervention réelle et répète juste qu’il « demande » gentiment aux grandes entreprises de faire des efforts, de limiter leurs augmentations et leurs profits. Le résultat, évidemment, est piteux. Personne ne croit plus les salades du gouvernement quand il dit que l’inflation est contenue…il suffit de regarder dans son caddie.
Depuis plus de trois ans, avec La France Insoumise, nous faisons campagne contre la vie chère, contre l’inflation, pour le blocage des prix des produits de première nécessité et de l’énergie. En 2021 déjà, avec mes collègues de notre groupe parlementaire, nous déposions une proposition pour instaurer le blocage des prix. Nous l’avons défendue, avec Jean-Luc Mélenchon, puis avec la NUPES, aux élections présidentielles et législatives. Nous continuons de porter cette idée, comme celle de l’indexation des salaires sur l’inflation, à l’Assemblée, et dans notre combat militant de tous les jours. Stop aux superprofits, bloquons les prix !