Les caméras se sont éloignées depuis l’évacuation du square Forceval, mais la situation insupportable engendrée par le trafic du crack perdure. Les habitants d’Aubervilliers n’en peuvent plus d’en faire les frais. Révoltant.
En septembre dernier, avec mes collègues députés du nord-est parisien, Aymeric Caron, Sarah Legrain et Danièle Obono, nous avons écrit aux autorités pour les alerter sur l’urgence sécuritaire et médico-sociale. Nous avons interpelé le Préfet de police, le Préfet de Région, l’Agence régionale de santé.
La réponse demeure très insuffisante. La politique menée est à courte vue : des mesures policières pour disperser les usagers de crack, sans effet durable ; du saupoudrage médico-social ; un manque de coopération entre les acteurs. En résumé : une impasse.
Nous le redisons : il n’y aura pas de solution durable à la crise du crack sans effort de long terme et moyens médico-sociaux massif. Les riverains ont droit à la tranquillité et la sécurité. Les usagers de drogue ont le droit d’être accompagnés et soignés.
Quand l’État prendra-t-il enfin ses responsabilités ?