Les 16 et 17 janvier, avec Jean-Luc Mélenchon et Younous Omarjee, nous nous sommes rendus au Liban pour rencontrer les autorités nationales et internationales qui assurent la sécurité du pays.
La France est toujours présente aux côtés du Liban. L’ambassade perpétue sa longue tradition de lien actif malgré les difficultés économiques, sociales et énergétiques. Elle s’attache à diffuser et bâtir un espace de francophonie propice aux échanges internationaux, c’est le cas avec plus d’une centaine d’écoles agrées et homologuées au Liban.
Nous avons pu nous entretenir avec Hervé Lecoq, chef adjoint de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), où plus de 10 000 soldats sont déployés, dont 700 Français, pour aider le Gouvernement libanais à rétablir son autorité effective dans la région et éviter tout retour à un conflit de haute intensité entre le Liban et Israël, et assurer le respect de la résolution 1701 de l’ONU. Il reste confiant sur le succès de la mission de la FINUL malgré les tensions éprouvées depuis les attaques perpétrées par le Hamas le 7 octobre.
À la résidence des Pins, lieu historique où a été proclamé la création du Grand Liban et témoin de l’histoire complexe des relations franco-libanaises, nous avons rendu hommage aux soldats Français dont chaque nom gravé dans la pierre est la marque d’un sacrifice pour la paix et la sécurité au Liban.
Le Liban est menacé depuis des semaines par Israël de la destruction de Beyrouth, c’est avec ce contexte d’escalade inquiétant que nous avons tenu à nous rendre au Liban pour exprimer notre solidarité avec la nation libanaise. L’escalade qui touche également l’Irak, le Yémen et la Syrie inquiète le ministre des affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, conscient qu’un cessez-le-feu à Gaza est un cessez-le-feu dans toute la région. À défaut, l’escalade risque de s’intensifier.
Nous avons eu l’honneur d’être reçu au parlement libanais, par Simon Abi Ramia, le Président du groupe d’amitié Liban-France, ainsi que de nous entretenir avec la commission des affaires étrangères et son Président Fadi Alame. Ceux-ci ont souligné l’écart entre les valeurs affichées de ce qui est appelé communément l’Occident et sa pratique du « deux poids, deux mesures » qui mine sa crédibilité internationale.
La France sera toujours aux côtés de nos amis Libanais pour défendre sa souveraineté et éviter une guerre qui serait fatale au Liban alors que l’équilibre fragile qui existait jusqu’à présent est bousculé. Avec mon collègue Younous Omarjee, nous témoignerons au Parlement européen et à l’Assemblée nationale de l’aspiration du peuple libanais à oeuvrer pour la paix.