A l’invitation des habitantes et des habitants, ainsi que des associations de locataires, j’étais présent le mercredi 6 dernier, à leurs côtés, au 31 rue Auger à Pantin. Les habitantes et habitants du 31 se mobilisent contre la démolition envisagée de leur immeuble, dans le cadre du projet de requalification urbaine du quartier de l’Ilot 27, mené par la ville de Pantin avec l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU). Ils s’opposent aujourd’hui à ce projet. Je ne peux que comprendre, partager et soutenir leurs revendications.
Le projet portant sur le 31 rue Auger et l’Ilot 27 soulève en effet de nombreuses interrogations. L’opportunité de détruire plus de vingt logements sociaux, alors même que nous traversons une crise du logement chaque jour plus aigüe. Les garanties quant aux solutions de relogement qui pourraient être proposées aux habitantes et habitants. L’impact écologique et la nécessité même de la destruction d’un immeuble, à la valeur architecturale et au bâti sain. Plus largement, l’impact du réaménagement du quartier avec, notamment, le passage de la rue Auger à double sens. Enfin, un problème de méthode et de légitimité, dès lors que les locataires n’ont pas véritablement été consultés.
Les travers du projet qui porte sur l’ilot 27 à Pantin se retrouvent partout en France. Avec le groupe parlementaire de La France insoumise – NUPES auquel j’appartiens à l’Assemblée Nationale, et en lien de nombreuses associations de locataires et collectifs citoyens, nous avons mené l’enquête engagé une réflexion qui a mis en évidence les limites du modèle de réhabilitation urbaine de l’ANRU urbaine qui privilégie les démolitions sur les réhabilitations. Mon collègue François Piquemal a dirigé à ce sujet un rapport (« Allo Anru »), qui met en évidence la nécessité de changer totalement ce modèle, en plaçant au centre les impératifs démocratiques, sociaux, et écologiques (https://lafranceinsoumise.fr/2023/06/12/alloanru/).
La municipalité de Pantin et l’ANRU doivent écouter les locataires et revoir ce projet. J’ai interpellé dans ce sens le maire de Pantin et le président du conseil d’administration de l’ANRU.