ALERTE : dégradation du service public ferroviaire dans les zones rurales

Question écrite au gouvernement déposée le 02/04/24

M. Bastien Lachaud interroge M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports, sur le réseau ferroviaire français et la dégradation du service public ferroviaire dans les zones rurales. En effet, un collectif d’usagers de l’ancienne ligne TER Limoges-Angoulême a entamé, ce mercredi 13 mars, une marche de 70 km sur les rails de cet ancien tronçon. Ils y dénoncent les problématiques logistiques auxquelles ils doivent faire face depuis cette fermeture, n’étant pas tous en mesure de se déplacer autrement. Malheureusement, le cas du tronçon Limoges-Angoulême n’est pas isolé. Ainsi, nombreuses sont les communes qui doivent faire face depuis plusieurs années à la suppression de dessertes, à une diminution de la fréquence de passages des trains et donc, a fortiori, à un allongement souvent conséquent du temps de parcours. À Chatellerault par exemple, l’association « Chatellerault, notre gare, notre avenir » milite depuis plusieurs années contre la diminution du nombre de passages de trains en direction de Paris ou Bordeaux, contre ce qu’ils nomment comme « une dégradation constante de la qualité du service ». Ces altérations peinent à être comprises par la population, à l’heure où les efforts devraient à l’inverse être mis sur ces mobilités douces dans le cadre de la nécessaire transition écologique des transports. Faute de train ou d’autre transport en commun, comment se déplacer autrement qu’en voiture ? Le recul de la desserte ferroviaire est pénalisant pour les habitants de ces communes et oblige à des alternatives plus polluantes ou à ne pas se déplacer. Ainsi, il souhaite savoir ce qu’il compte faire pour garantir une desserte suffisante des lignes ferroviaires, particulièrement en zone rurale, afin d’assurer une offre de transports adaptée aux besoins de chacun.