4 chemins : stop au trafic de cigarettes

J’étais présent hier aux quatre chemins, avec ma collègue députée Aurélie Trouvé, et mes camarades insoumis d’Aubervilliers et Pantin, au rassemblement contre le trafic de cigarettes de contrefaçon et en soutien aux habitants et aux commerçants. Depuis des années, j’alerte l’État, en lui demandant de prendre ses responsabilités, de déployer

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J’étais présent hier aux quatre chemins, avec ma collègue députée Aurélie Trouvé, et mes camarades insoumis d’Aubervilliers et Pantin, au rassemblement contre le trafic de cigarettes de contrefaçon et en soutien aux habitants et aux commerçants.

Depuis des années, j’alerte l’État, en lui demandant de prendre ses responsabilités, de déployer les moyens nécessaires pour assurer la tranquillité publique et pour apporter une réponse préventive et sociale à la misère, terreau sur lequel prospèrent les trafics. J’ai interpelé à d’innombrables reprises les préfets du département et de police, les ministres de l’intérieur, les premier ministres successifs. Aucune réponse tangible. Aucune action. Aucun changement à l’horizon.

La situation ne cesse d’empirer. Les riverains subissent chaque jour un environnement dégradé. Ce trafic affecte la tranquillité du quotidien dans le quartier : occupation de l’espace public, rixes entre vendeurs, vols. Il présente aussi une menace pour la santé publique, les cigarettes de contrebandes étant d’une nocivité particulièrement grande – fabriquées sans contrôle, elles contiennent du plomb, des excréments d’animaux, et d’autres substances nocives. Les millions d’Euros engendrés par la contrebande de cigarettes alimentent en outre une économie parallèle et des réseaux criminels actifs notamment dans le trafic d’armes.

Face à ce fléau, des solutions existent. Un travail de prévention continue auprès des usagers. Une police de proximité présente sur le terrain au quotidien pour prévenir les tensions et les violences. Une police judiciaire dotée des moyens suffisants pour démanteler et tarir les réseaux qui alimentent les trafics, en remontant les filières d’approvisionnement jusqu’à leur source. Et avant tout, une réponse sociale pour tarir la misère qui constitue le terreau sur lequel prospèrent les trafics avec une politique d’accueil et d’accompagnement, qui offrira d’autres issues aux individus qui sont contraints de se livrer aux trafics pour assurer leur subsistance.

La politique des autorités actuelles nous mène dans l’impasse. Elle se borne à du saupoudrage policier qui réalise des descentes ponctuelles et s’en prend ici et là aux petites mains, alors que chacun sait que lorsque la police arrête un vendu, un autre individu prend sa place 15 minutes plus tard, à peine les policiers partis. La police, la douane, la justice manquent de vrais moyens pour lutter réellement contre les trafics. Et partout, la misère s’accroit. Résultat : le volume des trafics ne cesse d’exploser, année après année. Dans l’indifférence et l’inaction de l’Etat, qui laisse les collectivités seules face à des situations intenables. Un signe parmi tant d’autres du mépris et de l’abandon du gouvernement pour la Seine-Saint-Denis. Cette situation est révoltante. Les habitants méritent mieux, ils méritent une autre politique. Je continuerai de me battre pour l’obtenir.

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