Question écrite au gouvernement déposée le 14 octobre 2025
M. Bastien Lachaud alerte Mme la ministre d’État, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, sur la pérennité du CAPES de langue des signes française (LSF). La liste des postes ouverts pour le concours de recrutement de professeurs certifiés de l’enseignement secondaire (CAPES) pour 2026 a été publiée en octobre 2025. Or on ne peut que constater que cette année aucun concours n’est ouvert pour la LSF, à l’instar de certaines langues vivantes étrangères. Certaines LVE qui étaient ouvertes en 2025 sont fermées en 2026 mais restent ouvertes au concours interne. Les langues régionales sont ouvertes au concours à l’issue de la L3. Les langues kanak sont ouvertes au concours interne. Seule la LSF n’est ouverte ni au concours externe L3 ou M2, ni au concours interne, ni en 3e voie. Il n’y a donc aucune possibilité pour les étudiants inscrits cette année dans des préparations universitaires au concours de pouvoir le passer, sans possibilité de se projeter non plus sur une éventuelle réouverture l’an prochain. Cette décision met gravement en danger la pérennité d’un enseignement en LSF et sa mise en œuvre au sein du système éducatif. En conséquence, c’est l’accueil des enfants sourds dans l’éducation nationale qui est à terme remis en cause. Ce moindre enseignement ne peut que fragiliser non seulement un enseignement déterminant pour les personnes sourdes, mais aussi une identité, une culture et un pan du patrimoine linguistique français trop souvent nié et invisibilisé. Aussi il lui demande si la réouverture d’un concours de recrutement de professeurs de LSF est prévue dès la session 2026, et si elle compte donner toutes les garanties de la pérennité de cet enseignement.