Ce matin, au siège du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) de Paris 2024, rencontre avec Michaël Aloisio, directeur général des JOP2024.
J’ai porté les interrogations des citoyens et des collectifs inquiets du bilan social et écologique des jeux. L’on nous promettait une « grande fête populaire », des « jeux verts ». Force est de constater que la réalité est aujourd’hui, bien trop souvent, éloignée des slogans.
Je me suis attaché à poser toutes les questions qui sont soulevées : augmentation du coût budgétaire, flambée des tarifs de billetterie, risque de défaillance de la sécurité, dérive attentatoire aux libertés publiques, menace d’une congestion des transports et augmentation des tarifs, renchérissement de l’hébergement et spéculation immobilière, impact écologique destructeur des grands projets, promesses d’emploi et d’impact économique surévaluées pour la Seine-Saint-Denis, conditions de travail inquiétantes sur les chantiers olympiques.
J’ai déjà rencontré à plusieurs reprises les représentants du COJO au cours des dernières années, notamment à l’occasion de la lutte qui s’était nouée pour la défense des jardins ouvriers d’Aubervilliers, attaqués par le projet aberrant de piscine d’entrainement olympique. A 190 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux, la volonté de dialogue progresse, mais les réponses ne sont pas toutes convaincantes en particulier pour les questions qui relèvent moins de l’organisation – ressort direct du COJO – que de l’impact à moyen et long terme des jeux, où les responsabilités se diluent et se dérobent.
L’exigence et la vigilance doivent continuer à s’imposer. Il faut lutter pour que les jeux ne se fassent pas au détriment de la Seine-Saint-Denis et de ses habitantes et habitants.