J’intervenais ce matin en commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale sur le rapport de la mission d’information relative à l’avenir de l’industrie spatiale européenne.
Dans mon discours je mets en lumière les défis, les menaces et les alternatives pour l’avenir de notre nation spatiale. Je suis particulièrement inquiet quant au déclassement potentiel de la France en tant qu’acteur majeur de l’espace avec la mise en concurrence du secteur par les petits lanceurs qui sont une menace pour notre autonomie stratégique.
Je rejette la logique de compétition et de marché, avec le groupe de La France insoumise à l’Assemblée nationale nous préconisons une stratégie spatiale souveraine avec un fort pilotage de l’État. Pour cela nous souhaitons la rédaction d’un Livre blanc de l’Espace pour planifier une politique spatiale cohérente.
Longtemps à la pointe et un modèle de coopération intergouvernementale qui a permis les succès de nos programmes spatiaux pendant 5 décennies, l’ESA est aujourd’hui mis en concurrence avec l’Union européenne. Je ne partage donc pas l’analyse du président Macron, au contraire je défends le modèle de coopération intergouvernementale de l’ESA et j’alerte sur la nécessité d’une autorité interministérielle dédiée à l’espace plutôt que de laisser les clés de notre stratégie spatiale à Bercy.
Enfin avec La France insoumise, je m’oppose à l’appropriation et l’exploitation des ressources spatiales, qui signent la marchandisation de l’espace. L’espace est avant tout un lieu de coopération au service de la recherche scientifique et de la lutte contre le changement climatique.