Soutien total aux personnels des établissements scolaires et aux communautés éducatives de Seine-Saint-Denis qui étaient mobilisées et en grève aujourd’hui, contre la casse de l’école publique, pour un plan d’urgence pour l’éducation dans notre département. A Aubervilliers et Pantin, ils et elles étaient rassemblées ce midi, avant de manifester à Paris cet après-midi. Mes camarades de La France insoumise – Aubervilliers et La France insoumise NUPES – Pantin étaient à leurs côtés.
Dans nos villes et notre département, cela fait des années que les établissements souffrent du manque chronique de moyens, des réformes destructrices de l’école publique, du mépris des administrations responsables et des ministres et des gouvernements successifs. En Seine-Saint-Denis, il manque 1700 postes d’AESH, 5000 postes d’enseignants. Les classes fermées, les absences non-remplacées, les postes non pourvus sont depuis longtemps la norme. Les réformes inégalitaires, du lycée pro, du bac, de parcourus, et maintenant du prétendu « choc des savoirs » s’attaquent directement aux élèves des classes populaires. Les élèves sont privés des conditions d’apprentissage auxquels ils et elles ont droit. Les personnels souffrent de devoir travailler dans de mauvaises conditions, avec des bouts de ficelle. Et le rectorat de Créteil ne répond rien, et les ministres passent et continuent la même politique.
La situation risque d’empirer encore, avec la nouvelle coupe budgétaire immédiate de 700 millions d’Euros pour le budget de l’éducation nationale annoncée par le ministre de l’économie Bruno Le Maire, et qu’il va faire appliquer par décret, à marche forcée, sans même consulter l’assemblée nationale. 700 millions d’Euros, ce sont 11 000 emplois supprimés à l’éducation nationale, plus de 4000 postes d’enseignants, 4600 postes d’AED et d’AESH. Là où l’on manque déjà de tout. Criminel.
Nous n’accepterons pas cette casse méthodique de l’école publique. Nous la défendrons jusqu’au bout. Aujourd’hui, l’intersyndicale des personnels de Seine-Saint-Denis exige la fin des réformes mortifères et un plan de rattrapage pour donner enfin à nos établissements les moyens dont ils ont besoin. Leur lutte est juste et saine. Ensemble, continuons de nous mobiliser pour faire plier ce gouvernement.