« Je suis détenteur d’un titre de séjour salarié qui expire le 1er janvier 2025. Je cherche un rendez-vous depuis octobre mais il n’y en a pas. J’ai envoyé mon dossier par recommandé, pas de réponse. Je risque de perdre mon boulot. »
Ce témoignage n’est pas un cas isolé. Depuis des années, dans mes permanences à Aubervilliers et Pantin, j’entends les mêmes récits de détresse et de frustration.
L’administration française est devenue une machine à broyer les étrangers.
Des délais interminables, des démarches kafkaïennes, des réponses inexistantes : tout cela n’est pas une fatalité mais un choix politique délibéré. Il s’agit d’une volonté claire de décourager, d’exclure et de fragiliser celles et ceux qui n’ont déjà que peu de droits.
Ce choix est grave et révoltant.
Il constitue une atteinte directe aux droits fondamentaux des usagers et met en péril leur vie professionnelle, personnelle et sociale. Ces dysfonctionnements massifs sont autant de portes fermées à l’intégration et à la dignité humaine.
Nous devons exiger un changement radical.
Les étrangers en France ne sont pas des numéros dans un fichier. Ce sont des vies humaines. Il est urgent que l’État mette fin à cette politique d’exclusion et garantisse un accès équitable et digne aux droits pour tous.