Depuis deux mois, les personnels des hôpitaux sont mobilisés nuit et jour. Depuis deux mois, la charge de travail a été immense. Les risques pris considérables. Le stress et la difficulté face à la maladie et la mort sans commune mesure avec l’exercice normal du métier – déjà pénible.
Question au gouvernement pour demander une augmentation des rémunérations des personnels soignants, et la reconstruction de conditions de travail tournées vers le soin, plutôt que vers les économies.
Lire le texte intégral de la question :
Monsieur le Président, Mes chers collègues, Monsieur le Ministre de la Santé,
Depuis deux mois, les personnels des hôpitaux sont mobilisés nuit et jour. La charge de travail a été immense. Les risques pris considérables. Le stress face à la maladie et la mort sans commune mesure avec l’exercice normal du métier – déjà pénible.
Depuis deux mois, nos concitoyens applaudissent les personnels soignants à leur fenêtre.
Le pays entier le sait : leurs métiers sont indispensables. Ils méritent d’être reconnus à leur juste valeur. Et pas seulement par des symboles – des médailles – mais par des actes : une augmentation des salaires ; des conditions de travail dignes. Enfin ! Les soignants le demandaient plus d’un an avant la crise du Covid, survenue en plein mouvement de grève.
Or, votre gouvernement continue de rester sourd à leurs appels.
Il octroie une prime exceptionnelle pour la période de travail liée au Covid-19 : 1500€ ou de 500€, selon les départements. Inégalité de traitement injuste, indigne, quand les personnels ont été mobilisés partout. Une prime, et c’est tout. Cela sonne comme une aumône.
Aucune réelle revalorisation des salaires. Alors que la France est au 28e rang sur 32 des pays de l’OCDE pour la rémunération des infirmières hospitalières. Vous voulez donc continuer à sous-payer les métiers du soin ? C’est une honte !
Et quand vous annoncez un plan hôpital, c’est pour en finir avec les 35 heures. C’est une mauvaise plaisanterie ! Les soignantes et soignants n’ont pas besoin de travailler plus ; ils doivent simplement gagner plus ! Il veulent également pouvoir travailler et soigner dans de bonnes conditions.
Qu’attendez-vous pour reconstruire l’hôpital public que vous avez détruit ? Allez-vous enfin revenir sur la tarification à l’acte ?
Allez-vous revenir sur les fermetures de lits, de services, d’hôpitaux, qui avaient été jugés « non rentables » et qui ont démontré qu’ils étaient indispensables ? Et enfin, de combien allez-vous augmenter les salaires des personnels hospitaliers ?