Al-Sissi réprime le mouvement LGBT et les défenseurs des droits humains

La situation des personnes LGBT+ est mauvaise en Égypte, et plus encore celle des militants LGBT+. Les défenseurs des droits humains LGBT ou non subissent en Égypte, répression, arrestations arbitraires sous couvert d’incitation au terrorisme, emprisonnement dans de très mauvaises conditions. Avec le groupe d’études sur les discriminations et LGBTQIphobies

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La situation des personnes LGBT+ est mauvaise en Égypte, et plus encore celle des militants LGBT+. Les défenseurs des droits humains LGBT ou non subissent en Égypte, répression, arrestations arbitraires sous couvert d’incitation au terrorisme, emprisonnement dans de très mauvaises conditions.

Avec le groupe d’études sur les discriminations et LGBTQIphobies dans le monde, nous avons déjà pu faire un état des lieux de la répression du mouvement LGBT+ en Égypte.

Je suis intervenu sur différents sujets individuels, concernant des militants LGBT+ :

  • En 2019 pour la libération de Malak El-Kashif, 19 ans, ressortissante égyptienne, militante transgenre et défenseure des droits humains détenue en Égypte pour avoir exprimé ses opinions sur un compte Facebook. Elle a finalement été libérée le 15/07/2019.
  • En 2020 au ministre des Affaires étrangère, pour lui faire part de mon inquiétude sur le sort des défenseurs des droits humains et militants LGBT+ en Égypte, et particulièrement sur les cas particuliers de Eman Al-Helw et Hossam Ahmad (aux charges de participation à un groupe terroriste et d’utilisation d’outils internet (Facebook) afin de commettre un crime. Hossam Ahmad, quoique homme transgenre, est détenu dans la partie réservée aux femmes, et a subi harcèlement et intimidations aussi bien de la part de ses codétenues que des visiteurs.

L’homosexualité n’est pas illégale de droit en Égypte. Cependant, au début du XXIe siècle, elle a commencé à devenir de fait illégale à travers un large ensemble d’interprétation de plusieurs articles du code pénal égyptien, et d’autres décisions de la politique publique égyptienne en ce qui concerne la sauvegarde de « l’ordre et de la morale publique ».

Jusqu’à présent, les autorités égyptiennes se sont fondées sur la loi n° 10 de 1961 relative à la prostitution pour inculper les personnes soupçonnées d’avoir eu des relations homosexuelles de « pratique habituelle de la débauche »

Les réactions du gouvernement égyptien aux critiques internationales furent, soit de nier qu’il y ait de persécution des personnes LGBT, soit de défendre leur politique en affirmant que l’homosexualité était une perversion morale.

En 2017 , un projet de loi définit pour la première fois l’« homosexualité » et prévoit des sanctions lourdes, pouvant aller jusqu’à cinq ou même 15 ans de prison. Plus de 60 députés égyptiens ont proposé une loi discriminatoire qui, pour la première fois dans le pays, incrimine explicitement les relations homosexuelles.

Au moins 200 personnes ont été arrêtées depuis le début de la répression contre les LGBTI le 22 septembre 2017, et le déploiement d’un drapeau au Caire lors d’un concert. La plupart d’entre elles ont été piégées par leur utilisation d’applications de rencontre en ligne. Nous avons dû déplorer en juin dernier la mort de Sarah Hegazi, 30 ans, qui avait brandi ce drapeau. Arrêtée, emprisonnée, torturée puis exilée, a fini par se donner la mort le 13 juin 2020 à Toronto au Canada où elle vivait en exil.

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