Contrôles au faciès : un syndicat de police nie la réalité des faits et se moque des victimes !

Le samedi 5 décembre dernier, aux Quatre Chemins, à Aubervilliers et Pantin, des policiers ont procédé à une opération symbolique de « non contrôle au faciès », ciblant un quartier et des personnes du fait de leur diversité – c’est le syndicat Unité SGP Police lui-même qui le dit. Des opérations similaires ont eu lieu dans d’autres villes de Seine-Saint-Denis cette semaine. Ils nient la réalité des contrôles au faciès et se moquent des victimes ! Une honte.

Pourtant, dans notre département et dans tout notre pays, les contrôles au faciès sont malheureusement une réalité connue de tous, et une humiliation quotidienne pour d’innombrables personnes. Le Défenseur des droits l’a établi de façon irréfutable et quantifié dans un rapport de 2017  un « jeune homme perçu comme noir ou arabe […] a une probabilité 20 fois plus élevée » d’être contrôlé que l’ensemble du reste de la population.

Avec le groupe parlementaire de La France insoumise, nous dénonçons depuis des années ces discriminations racistes, et luttons pour qu’elles disparaissent de la pratique policière. En décembre 2017, nous avons déposé une proposition de loi pour la mise en place d’un récépissé́ de contrôle d’identité́, pour mettre un terme aux contrôles abusifs. Mais certains syndicats de police persistent à nier la réalité. Et ils se moquent des victimes !

Il n’est pas acceptable que les contrôles au faciès et l’humiliation qu’ils représentent pour tant de citoyens soient niés et tournés en dérision. Il n’est pas acceptable que les Quatre Chemins dont les habitants souffrent de l’insécurité et de l’insuffisance des moyens policiers, soient traité par des fonctionnaires de police comme un simple terrain de jeu et de moqueries contre les habitants. Il n’est pas acceptable que des policiers en uniforme procèdent à un simulacre de contrôle qui s’apparente à une provocation, au mépris de leur devoir de réserve et d’exemplarité.

J’ai donc écrit au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, pour demander des sanctions pour les responsables ⬇️