Centenaire du Congrès de Tours

Il y a 100 ans, le 30 décembre 1920 à 17h45, le congrès de Tours, 18e congrès de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), s’achevait, séparant communistes et socialistes.Cette séparation, ce n’était pas à l’époque, comme on veut parfois le faire croire aujourd’hui, celle des « révolutionnaires » et des « réformistes ».

Léon Blum lui-même le disait à Tours : « Je ne connais qu’un socialisme, le socialisme révolutionnaire, puisque le socialisme est un mouvement d’idées et d’action qui mène à une transformation totale du régime de la propriété », la « transformation d’un régime économique fondé sur la propriété privée en un régime fondé sur la propriété collective ou commune ».

Mais il y avait « deux conceptions révolutionnaires », comme le disait encore Blum. Celle de ceux qui demeuraient fidèles au parti de Jaurès ; et celle de ceux qui voulaient croire en l’espoir nouveau allumé à l’Est par la révolution russe d’octobre 1917. Qui oserait aujourd’hui blâmer les uns ou les autres ? Les divisions fratricides, les turpitudes momentanées des différentes organisations, les aléas de l’histoire, n’ont jamais empêché des mi

lliers d’hommes et de femmes sincères de demeurer, les uns comme les autres, fidèles à un même idéal de progrès et de porter le flambeau de la transformation sociale.Génération après génération, militants et militantes n’ont cessé d’œuvrer à l’élévation de notre peuple. En un siècle de dévouement, d’efforts, de sacrifices, patients et quotidiens, ils ont donné à notre patrie ses plus grandes conquêtes sociales : le Front Populaire, le Programme du Conseil National de la Résistance, Mai 1981.

Que la mémoire des luttes passées nous inspire. Reprenons le fil rouge des combats d’hier. Demain, écrivons ensemble une nouvelle page de l’histoire de l’émancipation.