Policiers mis en cause à Pantin : j’écris au préfet de police

Huit policiers suspectés de faits graves Ce mercredi 10 février 2021, la presse révélait que huit policiers, agents de le Brigade territoriale de contact (BTC) du commissariat de Pantin, étaient placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés de « violences volontaires », « faux en écriture publique », «

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Huit policiers suspectés de faits graves

Ce mercredi 10 février 2021, la presse révélait que huit policiers, agents de le Brigade territoriale de contact (BTC) du commissariat de Pantin, étaient placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés de « violences volontaires », « faux en écriture publique », « arrestation arbitraire » et « détention de stupéfiants », faits survenus au cours de l’année 2020. L’autorité judiciaire aurait été saisie par la Préfecture de police de Paris, suite à une enquête préliminaire ouverte par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), le 23 avril 2020. Le 12 février, la garde à vue était levée. L’enquête se poursuit.

Les manquements sont nombreux en Seine-Saint-Denis, les sanctions sont plus rares

Ces allégations graves ont soulevé une émotion considérable parmi la population de Pantin, et plus largement, de la Seine-Saint-Denis. Car ces faits ne sont pas isolés. Les manquements de la part de certains policiers sont nombreux dans notre département. Mais les sanctions, elles, sont plus rares. Pour ne citer que quelques-uns des faits des derniers mois : des membres de la compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) 93 sont accusés de violences, détention de drogue et faux en écriture publique ; un policier se rend coupable de propos racistes lors d’une interpellation à l’Île-Saint-Denis en avril 2020 ; des policiers contrôlent et tasent violemment une jeune femme lors d’un contrôle à Aubervilliers en mars 2020 ; des policiers du commissariat d’Aubervilliers organisent une fête après le couvre-feu et violent les consignes sanitaires. A chaque fois, les sanctions hiérarchiques se font attendre ou apparaissent sans commune mesure avec la gravité des faits.

Les bavures, l’impunité, l’inefficacité, nourrissent la défiance

L’ensemble de ces évènements ont pour effet de creuser de façon croissante la distance entre les forces de police et un grand nombre de nos concitoyens. Ils installent un climat où certains policiers manquent de façon récurrente au devoir d’exemplarité qui doit être le leur. Un climat où un nombre croissant de nos concitoyens ont l’impression que la hiérarchie échoue de façon récurrente à sanctionner les agents coupables de ces manquements. Un climat d’autant plus tendu que, nombre de nos concitoyens ont par ailleurs l’impression que les forces de police échouent trop souvent à agir là où elles le devraient, et à garantir la tranquillité publique – c’est le cas par exemple à Aubervilliers et Pantin, dans le quartier des Quatre Chemins.

Restaurer la confiance entre police et population : j’écris au préfet de police

Il importe de tout faire pour éviter que ne s’installe un climat de défiance, qui nuit gravement à la paix civile, et pour restaurer la confiance entre police et population. Pour cela, il faut d’abord que la vérité soit faite sur d’éventuelles bavures, et que des sanctions proportionnées soient prises si des faits graves sont avérés. C’est ce que j’ai demandé au préfet de police, dans un courrier que je lui ai adressé le 16 février dernier. Nos concitoyens veulent une police efficace, rassurante, exemplaire ; une police républicaine. C’est le plus haut devoir des forces de police que d’être à la hauteur de ces attentes et de cette exigence d’exemplarité.

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