J’alerte sur la situation de l’entreprise Lapeyre. Son rachat est en cours par le fonds allemand Mutares. Celui-ci s’est déjà illustré par le rachat puis le dépeçage de plusieurs entreprises.
1000 emplois au moins sont à la clé, 10 usines et une centaine de magasins partout sur le territoire.
Il faut sauver cette entreprise et les emplois de ses salariés.
Lire le communiqué de la France insoumise.
J’étais présent le 23 mars 2021 à Aubervilliers, au siège de Lapeyre, aux côtés des salariés menacés par le rachat de leur entreprise par le fonds d’investissement allemand Mutares.
Un rachat dans des conditions opaques, un rachat purement spéculatif, qui risque de détruire des milliers d’emplois dans l’ensemble de la France, dans l’ensemble des sites de production et des magasins Lapeyre. Sans autre but que des profits à court terme pour les dirigeants et les actionnaires de Lapeyre. J’interpelle le gouvernement depuis des semaines, sans réponse. Il est encore temps d’empêcher la casse sociale. Qu’attendent-ils pour écouter les salariés et agir ?
Lire le texte de la question :
Lapeyre. Un nom que tous nos concitoyens connaissent. Le nom d’une entreprise fondée en 1931. Une entreprise synonyme de 90 ans de savoir-faire et d’excellence dans le domaine de la menuiserie et de l’aménagement. Une entreprise qui emploie aujourd’hui près de 3500 salariés, dans 10 usines, 126 magasins, sur tout le territoire national, à son siège, dans ma circonscription, à Aubervilliers.
Une entreprise qui risque aujourd’hui de disparaitre. Suite à des erreurs stratégiques qui ont mis Lapeyre en difficulté, Saint Gobain, propriétaire de l’entreprise, a choisi de la vendre. Il privilégie aujourd’hui l’offre de Mutares, un fonds d’investissement allemand, côté à la bourse de Francfort.
Cette vente se fait dans des conditions d’opacité inacceptable. Saint-Gobain a d’ailleurs été condamné en justice pour défaut d’information. Les représentants des salariés sont tenus dans le flou.
Et quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ! Ce loup, c’est Mutares, connu pour ses opérations de rachat à finalité spéculative. Pixmania, Artmadis ou GrosBill en ont fait les frais par le passé. Victimes d’un repreneur qui n’a pas de projet d’entreprise, qui ne cherche qu’à siphonner les comptes, licencier, vendre le patrimoine immobilier, pour engranger des fonds à court terme, engraisser ses dirigeants et gaver ses actionnaires. Avant de laisser ses victimes exsangues. C’est le scénario qui risque de se reproduire pour Lapeyre. Les syndicats ont découvert l’existence d’un business plan prévoyant près de 1000 licenciements, la fermeture de 4 usines, de nombreux magasins, dès 2023 ! Et Mutares va continuer et se nourrir sur la bête, jusqu’à la liquidation. Une honte.
Il faut arrêter la casse sociale avant qu’il ne soit trop tard ! Des salariés se sont regroupés au sein du « collectif Lapeyre », et ont élaboré un projet crédible de sauvegarde de l’entreprise et de l’emploi. Ils tirent depuis des mois la sonnette d’alarme, jusqu’au président de la République. J’ai personnellement écrit au ministre de l’économie. Pas de réponse. Pas de soutien. Pas d’action. Alors, jusqu’à quand allez-vous laisser faire la vente à la découpe du patrimoine industriel français ? Qu’allez-vous faire pour sauver Lapeyre ?