Aujourd’hui à Aubervilliers, je répondais à l’invitation du Secours Populaire Français, pour un temps d’échange. Je remercie les bénévoles pour leur accueil chaleureux et pour la qualité de notre discussion. Je les remercie surtout pour le travail qu’ils font, jour après jour, auprès des habitants les plus précaires.
Nous connaissons tous la situation à Aubervilliers : près de 44% des habitants de la ville vivent sous le seuil de pauvreté. Et la crise du covid et ses conséquences sociales aggravent chaque jour les choses. Les bénévoles du Secours Populaire réalisent un travail considérable pour fournir une aide alimentaire à plus de 500 familles, pour accueillir dans ses permanences ceux qui ont besoin d’accompagnement et d’empathie, pour organiser des activités pour les familles et les enfants. Ils peuvent s’appuyer sur la solidarité et la générosité extraordinaires des habitants de la ville, qui aident et donnent sans compter, alors que beaucoup connaissent eux-mêmes des situations difficiles.
Hélas, la tâche est immense et le Secours Populaire manque de moyens. L’État devrait aider bien d’avantage les associations, à travers des dotations à la mesure des besoins ou en recréant des emplois aidés qui leur seraient d’un précieux secours. Mais il ne le fait pas assez. Tout comme Macron et sa majorité refusent de mettre en place une politique à la hauteur de l’urgence sociale, en ouvrant le RSA aux 18-25 ans, en suspendant les loyers, en accroissant les aides aux familles. Nous continuerons à nous battre, pour des mesures d’urgence, pour des moyens supplémentaires, pour une politique qui place la solidarité avant tout.