Réunion-Débat avec les habitants: préparation des rencontres populaires à Pantin

Le 07 novembre 2018, Bastien Lachaud était à Pantin pour une réunion publique dans le cadre de la préparation des assises nationales des quartiers populaires, avec les habitant·e·s et commerçant·e·s du quartier. Était également présent en deuxième partie de réunion Eric Coquerel, député de la première circonscription de la Seine-Saint-Denis.

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Le 07 novembre 2018, Bastien Lachaud était à Pantin pour une réunion publique dans le cadre de la préparation des assises nationales des quartiers populaires, avec les habitant·e·s et commerçant·e·s du quartier. Était également présent en deuxième partie de réunion Eric Coquerel, député de la première circonscription de la Seine-Saint-Denis.

La réunion a permis d’échanger sur les expériences de chacun·e·s et les problèmes à résoudre pour une meilleure qualité de vie. C’est un rassemblement dans la diversité : Bastien Lachaud a pu échanger avec Ginette, ancienne du quartier des Courtillières, qui peine à retrouver un médecin traitant depuis que le dernier est parti, ou encore avec Thibault, jeune engagé dans l’associatif. Aux côtés des militant·e·s insoumis·es, de nombreux habitant·e·s sans étiquette politique particulière, préoccupé·e·s de l’avenir de leur quartier sont présent·e·s. Les discours sont bienveillants, et vifs !

Le constat est partagé : délégation de service public de nettoiement des ordures ménagères défaillante, laissant les trottoirs sales et encombrés ; manque d’infrastructures de loisirs pour accueillir les jeunes du quartier, qui se retrouvent à jouer au football dans la rue ; tout cela à cause du manque du moyen et de volonté des politiques publiques, qui ont failli depuis des dizaines d’années à trouver des solutions pérennes.

Les habitant·e·s discutent aussi du projet d’éco-quartier, pointant du doigt une préoccupation et un investissement à deux vitesses des pouvoirs publics, de l’insécurité et du trafic de cigarettes et de drogues dans les rues, et surtout de la fracture réelle que créée le périphérique, entre Paris et la banlieue. « C’est deux mondes différents, on ne se croirait pas en France ! » dénonce un monsieur. Où sont les enseignants remplaçants pour les élèves, les policiers quand les habitants les appellent lors de rixes, où la seconde salle de permanence pour le lycée Marcelin Berthelot, qui comptent une vingtaine de places pour plus de 800 élèves ?

On ressent dans les prises de paroles une volonté réelle de voir changer les choses, à rebours du maillage social en perte de vitesse. Est pointé du doigt un repli sur soi qui empêche parfois les habitant·e·s de dialoguer et de trouver des solutions en commun. Les gens présents discutent autant des problèmes que des solutions. Les discours sont sincères, parfois en colère contre la réalité du quartier, mais toujours emplis d’espoir. Une mère de famille explique le manque d’offre de soutien scolaire pour son enfant, les défaillances de l’encadrement en centre aéré. Les discriminations dont sont victimes les habitant·e·s sont également évoquées. Puis l’assemblée aborde le problème de l’espace public, confisqué par les hommes, opprimant pour les femmes. Une jeune femme nous raconte l’autocontrôle qu’elle effectue sur sa tenue, anticipant les mauvaises remarques des hommes dans la rue. Les hommes présents hochent la tête en signe d’approbation. Un commerçant qui tient son affaire à Pantin quatre chemins rebondit : « il n’y a plus de femmes dans les rues ! ».

La médiatrice du débat invite Bastien Lachaud à conclure les échanges. Il continuera à porter la parole des habitant·e·s dans l’hémicycle et à les soutenir dans les différentes luttes. Une femme ouvertement LREM l’apostrophe : « On peut venir à votre permanence à la mairie, même si on n’est pas insoumis ? ». « Bien sûr ! » sourit le député « nous accueillons tous les jours l’ensemble des personnes qui viennent discuter de leur soucis ».

Le 18 novembre sera l’occasion pour tou·t·e·s les habitant·e·s qui le souhaitent de venir revendiquer des solutions aux problèmes soulevés durant presque trois heures. Un sentiment ressort de la réunion, résumé par Bastien Lachaud: « Si on veut faire avancer les choses, c’est tous ensemble ». Ce rassemblement montre qu’une union des gens du quartier est possible, confirmation le 18 novembre !

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